Je prends enfin le temps de remercier Marc'heg an Avel de donner un accompagnement iconographique à ma petite annonce.
La scène qu'il a photographiée (à la droite de la photo) est un bon exemple des débats que soulève l'interprétation de ces sculptures. Elle est souvent reproduite dans les ouvrages qui font autorité et, comme y voit un cadavre dans un cercueil ouvert et ce qui paraît être des serpents, on glose : prédication centrée sur la mort, la condamnation de la luxure, etc. Je crois, si on la remet dans son contexte, qu'elle illustre le dernier article du Credo : et expecto resurrectionem mortuorum - et que les serpents sont des vers grossis pour raisons techniques.
Ma thèse est qu'il y a, à Pleyben, un ensemble construit, dont la cohérence, de manière inattendue, ne semble pouvoir s'expliquer que par une influence érasmienne, aux antipodes de l'esprit d'après le concile de Trente.