Patois massif-centralien.
Jean Anglade, né en 1915 (VQMF au 19e s., 1971, p. 250):
Au 19e s., "les femmes ne disposent pour s'exprimer que du dialecte régional, [...], sabir celto-latin étranger à l'écriture".
Celto-latin je veux bien, mais étranger à l'écriture: un peu dur pour la langue qui a donné les poèmes des troubadours.
Il est vrai que Jean Anglade fut instituteur: il n'apprit donc pas aux filles de sa paroisse à lire et à écrire leur langue.
Autre cliché:
"autant de patois que de paroisses".
Sa connaissance du patois l'a pourtant sûrement aidé à obtenir son agrégation d'italien.
A noter qu'en 'patois massif-centralien' (sic p. 251), la brouette, c'est une civière (p. 252) (comme en breton, où on précise parfois "rodellek", à roue, à "rondelle").
En français, un outil peut être (p. 252):
"méchant, pauvre, misérable, minable, piètre, miteux, lamentable", écrit-il.
En patois massif-centralien, il ne peut être que "chétif, pille ou trasse" (ce qui démontre bien l'infériorité du patois massif-centralien).
Quant à moi, francophone de "naissance", je ne connais que de mauvais outils, tout le reste n'est que billevesée livresque, littéraire, poétique.
Heureusement que la page 253 corrige cette image négative du "patois massif-centralien".
Ainsi: "chimple" (= simple au sens de simplet, imbécile) peut être nuancé en chimpletou, chimplorei, chimplorelou. "L'injure en devient une caresse."
La chauve-souris est une rate pourvue de plumes, empennée: ratapennade (en breton de l'ouest : aile de peau, askell-groc'hen , en breton de l'est: souris aveugle, logodenn dall - et autres appellations).