Edit de Caracalla :
Etablissant la citoyenneté pour tous les hommes libres de l'Empire romain, quelle que soit sa nationalité d'origine.
On pourra avoir un exposé sur Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_CaracallaOn est probablement loin de la philanthropie, quand on connait la caractère assassin multiple et récidiviste de ce empereur.
Voici ce qu'en disent Fr. Zosso & Chr. Zingg,
Les empereurs romains, Editions errance, 1994, p. 73 :
"En cette année 212 probablement (d'après l'Histoire Auguste : Caracalla, V et III et Dion Cassius, l'édit aurait été promulgué au cours de l'été ou de l'automne 213), il (Caracalla) promulgue un édit qui est resté célèbre sous le nom d'
Edit de Caracalla et qui accorde à quasi tous les habitants de l'empire la citoyenneté romaine tout en demeurant soumis aux obligations de leur cité d'origine. On ignore les véritables raisons qui poussent Caracalla à prendre une telle décision.
Pour Dion Cassius, cet édit permet à l'empereur de trouver de nouvelles ressources financières en augmentant le nombre des assujettis à l'impôt successoral qui grève tous les citoyens.
Pour d'autres, cette uniformisation du statut des personnes simplifierait le travail des tribunaux et de l'administration.
Il se pourrait aussi que cet édit soit une manifestation de plus de l'étatisme égalitaire. En soumettant tout le monde aux mêmes obligations fiscales, tous deviennent "sujets" de l'empereur.
Enfin, l'édit pourrait avoir une portée avant tout religieuse. Tout citoyen romain est tenu d'adorer les dieux de Rome. En donnant la citoyenneté à tous les habitants de l'empire, il multiplie par dix les adorateurs des dieux officiels de Rome qu'il (Caracalla) vénère profondément.
Mais cet édit signifie aussi, pour les provinciaux, une véritable promotion sociale. S'ils peuvent conserver leurs coutumes locales, ils peuvent aussi faire appel aux règles juridiques que le droit romain réservait alors aux seuls citoyens romains. D'où ma portée immense de cet édit"
(fin de citation)
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Et aujourd'hui, chez nous, plus de 1800 ans plus tard, çà se passe comment ?
Toujours est-il qu'en cette année 212, ou 213, les Celtes bretons de la province romaine de Bretagne, jusqu'au Mur d'Hadrien, sont devenus citoyens romains au même titre que les Italiens, les Espagnols, les Gaulois, et les Germains de l'ouest du limes.
Même s'il est trop tôt encore de parler de Gallo-romains et de Britto-romains, le processus est de toute façon établi.
JCE