Je suis toujours émerveillé devant l'imagination débordante du couple Dauzat - Rostaing en matière de toponymie hexagonale. Il me semble que si on n'a pas de connaissances étendues en celtique ancien, on s'abstient d'études toponymiques en territoire celtique.
C'est quand même bien pratique de tout expliquer par des anthroponymes. On peut ainsi inventer à loisir un "homme gaulois" qui aurait le doux nom de Cassinus. Outre cette finale toute latine de ce gaulois qui devrait plutôt s'appeler Cassinos, Dauzat et Rostaing se sont-ils penchés sur la signification de ce mot en celtique. CASSINos signifie "le canton". C'est tout de même original de s'appeler Monsieur Canton!
Or il suffit d'analyser la forme ancienne attestée CATHENIACO ainsi que la forme bretonne KADENEG, forme ancienne pour CHADENNEG pour voir qu'il s'agit d'un ancien CAÐENIACON : le lieu des chaînes, toponyme formé sur le celtique CAÐENA (chaîne) avec l'adjonction du suffixe -IACon.
Je pense que toutes les études de toponymie sont à reprendre à zéro à la lumière des connaissances qu'on a aujourd'hui du celtique ancien.
Note : La lettre Ð (D barré) est utilisée en celtique ancien pour traduire le son "TH" sonore de l'anglais "The", son qui existe encore en breton actuellement dans la région de Baud.
P.S. J'aime bien aussi le note de Marteville et Varin datant de 1843 : On parle le français. Qui donc parlait français à Chasné en 1843? Le maire? L'instituteur s'il y en avait un? Le curé? Le secrétaire de mairie qui était sans doute la même personne que l'instituteur. Qui donc d'autre???