Dans la Guerre des Gaules de Jules César publié aux Editions Les Belles Lettres, texte établi et traduit par L.-A. CONSTANS (première édition 1926), au chapitres XXII du troisième livre, on peut lire :
"Tandis que cette reddition retenait l'attention de toute l'armée, d'un autre
côté de la place, Adiatuanos, qui détenait le pouvoir suprême, parut avec
six cents hommes à sa dévotion, de ceux qu'ils nomment des
soldures ; la condition de ces personnages est la suivante : celui à qui ils ont voué leur amitié doit partager avec eux tous les biens de la vie ; mais s'il périt de mort violente, ils doivent ou subir en même temps qu'eux le même sort ou se tuer eux-mêmes ; et de mémoires d'homme il ne s'est encore vu personne qui refusât de mourir quand avait péri l'ami auquel il s'était dévoué."
Or, en cherchant,
soldurio dans le Dictionnaire de la langue gauloise de Xavier DELAMARRE, on trouve la traduction suivante :
"BG 3.22 : "... Adiatuanus, leur chef suprême, parut avec
deux cents hommes entièrement dévoués à sa personne, qu'ils appellent
soldurii [quos illi soldurios appellant]....." p. 277
Dans la traduction qu'on trouve à l'adresse suivante :
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/CAES/BGIII.html, on parle également de six cents hommes :
[3,22]
"Tandis que tous les nôtres s'occupaient de l'exécution de ce traité, d'un autre côté de la ville se présenta le général en chef Adiatuanos, avec
six cents hommes dévoués, de ceux que ces peuples appellent soldures. (2) Telle est la condition de ces hommes, qu'ils jouissent de tous les biens de la vie avec ceux auxquels ils se sont consacrés par un pacte d'amitié ; si leur chef périt de mort violente, ils partagent son sort et se tuent de leur propre main ; (3) et il n'est pas encore arrivé, de mémoire d'homme, qu'un de ceux qui s'étaient dévoués à un chef par un pacte semblable, ait refusé, celui-ci mort, de mourir aussitôt. (4) C'est avec cette escorte qu'Adiatuanos tenta une sortie : les cris qui s'élevèrent sur cette partie du rempart firent courir aux armes ; et à la suite d'un combat sanglant, Adiatuanos, repoussé dans la ville, obtint cependant de Crassus d'être compris dans la capitulation générale."
"cette traduction française est celle de la Collection Nisard: Salluste, Jules César, C. Velléius Paterculus et A. Florus: oeuvres complètes, Paris, 1865, 727 p."
Savez-vous s'il existe une version dans laquelle il serait fait mention de "deux cents hommes dévoués" au lieu de "six cents hommes dévoués" ("cum DC deuotis").