Marc'heg an Avel Admin
Nombre de messages : 7716 Age : 77 Localisation : Lannuon / Lannion. Breizh Izel Date d'inscription : 27/03/2007
| Sujet: Thomas L'AFFICHARD Mar 2 Déc 2014 - 21:05 | |
| Il est donné natif de Pont-Floc'h (?), en Léon, le 22 juillet 1684, et décédé en un lieu non indiqué le 20 août 1753. Auteur dramatique, opéras comiques, comédies... On ne dit pas s'il avait des rapports à la langue bretonne (du Léon) --------------- Le Serin et la LinotteUn serin, jeune, beau, chantoit dans un bocage; Les rossignols étoient jaloux De la douceur de son ramage. Malgré leur dépit et leur rage, Pour l’entendre ils se taisoient tous. Il aperçut une linotte, Dont l’air étoit vif, tendre et doux. Dans ce bois, lui dit-il, belle , que faites-vous Je ne fais rien ; si je savois la notte, Que je chanterois tendrement ! pui répondit, en soupirant, la belle. Avec un désir si charmant, Répliqua le serin, brûlant d’amour pour elle, Que vous apprendrez promptement ! Si j’avois vous prier que, sous le verd feuillage Je vous donnasse des leçons, Bientôt vous charmeriez, par vos tendres chansons, Tous les oiseaux du voisinage. Ah ! dit-elle d’un ton flatteur, Sera-ce assez de ma reconnaissance ; Pour vous payer d’une telle faveur ? C’est-là, je crois, la récompense Que vous devez attendre de mon cœur ? Le serin, généreux et tendre , Par ses soupirs lui fit comprendre Qu’il souhaitoit lui plaire seulement; Qu’il ne vouloit d’autre payement Que le doux plaisir de l’entendre Chanter mélodieusement. L’accord fut fait dans le moment : En peu de temps elle sut la musique. L’Amour est un maître charmant ! Quand à montrer ce dieu s’applique, Que l'on apprend facilement ! D’abord que le serin vit l’aimable linotte Se servir avecque sentiment de la notte: Vous chantez aussi bien que moi, Lui dit-il; recevez ma foi, C’est le prix que je veux d’avoir su vous instrui La linotte se prit à rire. Cet aveu, lui dit-elle, est tout-à-fait nouveau; Je vous croyois plus de cerveau : Grand merci de votre musique; Adieu , mon tendre cœur s’explique En faveur d’un tendre moineau. Aux champs , dans les cours, dans les villes Tandis que nous sommes utiles Nous sommes toujours bien reçus; Mais d’abord que notre présence Semble exiger de la reconnoissance , On nous fuit; nous ne plaisons plus.------------- JCE | |
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gunthiern Mignon / Ami / Friend
Nombre de messages : 281 Localisation : Lorient Date d'inscription : 08/02/2011
| Sujet: Re: Thomas L'AFFICHARD Sam 6 Déc 2014 - 8:34 | |
| Merci pour l'info, C'est vraiment dans la mouvance littéraire La Fontaine lui qui n'a fait que plagier ce qui se faisait au XIII ème. | |
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