Julien Gracq écrit à propos du bourg de Trentemoult (en fait village du bord de la Loire, en face de Sainte-Anne, rive sud et gauche, en Rezé, où, dit-on, ont habité de nombreux capitaines au long cours et autres Cap-horniers):
"ses "bourrines" coiffées de tuiles".
Enfer et damnation!
Ou bien il y a là un procédé littéraire, ou bien l'écrivain ignorait qu'une bourrine ne peut être par son essence même que recouverte de chaume (enfin, plutôt de rouche, de "bourre", cf. bourrier?). Les maisons de Trentemoult sont en outre dotées d'un étage pour la plupart, la bourrine n'en est pas dotée.
Bourrine est le mot (pas franchement gallo de par sa zone d'emploi) qui désigne les chaumières du Marais breton qui comme on sait s'étend pour les trois quarts de sa superficie en Poitou (côte nord vendéenne), le dernier quart étant en Bretagne (dans une partie du pays de Retz).
Rapprocher bourrine de chaumine.
Attesté au Château-d'Olonne dès 1354: "une maison borrine et ung appentiz"
Une de mes sources: Charles Mourain de Sourdeval, Premier dictionnaire du patois de la Vendée, édition présentée par Pierre Rézeau, 2003, p. 98.
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