Genêt / Banal / Broom

Photographié à 15 mètres du menhir de Saint Duzec, en Pleumeur-Bodou, le 09 avril 2008 :












JCE

Une fleur qui me touche beaucoup car c'est le nom de mon père est

GENEST ce qui donne Genêt n'est ce pas ,c'est l'ethymologie du nom.

En Bretagne, la racine banal < bazlan est à l'origine de nombreux noms de lieux,

- avec terminaison en -ac, -ec, pour désigner des endroits où l'on trouve beaucoup de genêts, comme Ploubazlanec, Banalec, ... Kervalanec, etc ...

- ou au pluriel : Banaleier = les genetaies.

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en anglais : Broom

en gallois : banadl; ysgub, ysgubell

Je note, au passage, le nom breton du balai : skubell, ce qui dénote l'origine de l'instrument !

JCE

Au royaume des curiosités, en voici donc une belle !

* Albert DESHAYES. Dict. Etym. du breton.


Skub (scub, 1716), s. m., balai, répond au comique scüb, au gallois ysgub, à l'irlandais scùap (vieil irlandais scôp) et au gaélique d'Ecosse sguàb, tous de même sens; ces mots sont tous issus du latin scopa, balai.
Skubadenn (skubadenn, 1992), s. f., balayage, de skub + -adenn. Skubadur (scubadur, déb. xviii), balayure, de skub + -adur. Skubadurezh (scubadurez, 1732), s. f., balayage, de skub+ -adurezh. Skuban (scubaff l499), skubin (scupein, 1723), v., balayer, de skub + -an I -in, équivalant au cornique scuba et au gallois ysgubo. Skubell (scubell, déb. XVIe), s. £, balai, de skub + -ell, identique au comique scubel et au gallois ysgubell. Skubellenn (scubellenn, 1499), s. f., balai, de skub + -ell+ -enn. Skubeller (scubeller, 1732), s. m., fabricant ou marchand de balais, de skub + -ell + -er. Skuber (scuber, 1732), skubour (scubour, 1732), s. m., balayeur, de skub + -er I -our. Skuberezh (scubérez, 1732), s. m., balayage, de skub + -erezh. Skubigell (scubiguell, 1732), s. f, balayure, de skub + -igell. Skubion (scubyen, 1499), s. pi., immondices, de skub + -ion, répondant au comique scubyon et au gallois ysgubion. Skubionnad (scubienat, 1716), s. f, balayures, de skub + -ion + -ad.

Diskub (diskub, 1931), adj. quai., non balayé, de di-+ skub. Peurskuban (peur-skuba, 1925), peurskubin (peurskubin, 1992), v., finir de balayer, de peur- + skub + -an / -in.

Skublec'h (scublech, 1499), s. m., dépôt de balayures, de skub + lech.

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Il semble donc que c'est le 2ème nom gallois de la plante qui est dérivé du balai, et non l'inverse.



JCE

Marc'heg an Avel a écrit:

Skub (scub, 1716), s. m., balai, répond au comique scüb, au gallois ysgub, à l'irlandais scùap (vieil irlandais scôp) et au gaélique d'Ecosse sguàb, tous de même sens; ces mots sont tous issus du latin scopa, balai.

Le dictionnaire étymologique du breton d'Albert Deshayes est véritablement l'exemple même de la bienpensance en matière de dictionnaire étymologique. Même dans les langues celtiques, tout doit venir du latin tant il est toujours couramment admis que les celtes étaient des sauvages malpropres qui ne savaient pas balayer.

L'existence de la racine SCOP- dans toutes les langues néo-celtiques prouve (et on sait ceci depuis le XIXème siècle) l'existence d'un mot en celtique SCOPa qui désignait le balai qui était fait à l'époque avec des branches de bouleau.

Il n'a pas semblé bizarre à M. Deshayes que les irlandais (scôp en vieil-irlandais) auraient dû recourir à un mot venant du latin pour désigner une chose aussi courante qu'un balai alors que les armées de Rome n'on jamais conquis l'Irlande! Même Goscinny savait que les gaulois étaient capables de balayer devant leur maison vu que dans plusieurs bandes dessinées on voit Astérix le faire!

Il est bien dommage de Christian J. Guyonvarc'h n'ai pas pu terminer son Dictionnaire étymologique du breton à cause des affronts et autres avanies de la part des "bien-pensants". Mais comme il le dit lui même dans la préface de "Tammoù Gwaskin" : "On ne peut pas seul, se battre contre une multitude d'adversaires armés de toutes les certitudes que procurent à la fois l'ignorance et la sottise, ces deux qualités cardinales des doctrinaires de tout acabit à toutes les époques de l'humanité".

Exit donc le dictionnaire de Guyonvarc'h. Il nous reste ce summum de la bêtise qu'est le dictionnaire de Deshaye.

Salut le córór de noetaéy,

Une fois n'étant pas coutume, c'est Larousse qui rend justice au breton trégorrois :

>>> Dictionnaire de poche de la langue française. Larousse étymologique. p. 68 :

Balai : fin XIIè s., Rois (-lain), du breton (trégorrois) balazn, balain, genêt. Les Bretons vendaient au Moyen age des balais confectionnés avec du genêt.

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Par ailleurs, je me souviens de propos de ma belle-mère, qui tenait une ferme à Trégrom, et qui, lorsqu'il fut question de nettoyer un champ en vue d'y faire une plantation, en 1976, nous avait demandé de mettre de côté des branches d'un arbre souple, ... " qui sont biens pour faire des balais".

Je vais tacher de retrouver la désignation de cet arbre.

JCE