Bonjour,
Il s'agit effectivement d'un culte spécifiquement gaulois, avec une extension sur la Germanie romaine.
Symphorien, un jeune gaulois d'Autun /
Augustodunum un peu trop prosélyte chrétien des premières heures, fut en effet exécuté pour avoir injurié la statue de Cybèle, la Mère de Rome, lors d'une procession consacrée à celle-ci au début du mois de mai. Il fut exécuté par décapitation, près d'une fontaine, à Autun, un 21 aout.
Lors de la christianisation des lieux de cultes païens, on le trouve donc très souvent honoré sur des lieux de fontaines.
J'aurais aimé savoir vers quelle époque sont apparus les premiers lieux de culte à saint Symphorien.
Le fait que Constantin avait reconnu la religion chrétienne ne faisait pas pour autant de celle-ci LA religion d'Etat. L'apostasie de Julien, par la suite, l'aurait reniée. En fait, il faut attendre Théodose, en 392, pour déclarer le christianisme comme seule religion d'Etat, avec abolition et interdiction de la religion traditionnelle païenne.
Mais il faudra attendre encore Valentinien III pour que des lois rigoureuses anti-païennes soit promulguées, y compris jusqu'à la peine de mort.
Mais à cette époque a été mis en place aussi le culte marial.
Or, on sait que le culte de la Vierge Marie a été mis en place et en remplacement de toutes les déesses mères de l'Empire. Ce culte a donc aussi remplacé celui de Cybèle, et particulièrement aux sources et aux fontaines.
Il y a donc eu, en quelle que sorte, concurrence entre la Vierge ( = Notre Dame) des fontaines, et saint Symphorien.
Ma question est donc : vers quelle époque ?
Question subsidiaire : quels pouvaient être les noms antérieurs de ces mêmes lieux, s'ils en avaient ?
NB : je ne cache pas qu'en arrière-plan de ma question se trouve le thème se St Symphorien / Brécilien, de Paule.
JCE
_________________
"Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".