Bonjour à tous
d'autre données grappillées sur la toile.
Selon une étude deMoncontour, histoire et archéologie d’une place-forte de Penthièvre »
Bertrand L’Hôtellier (1998).
L’occupation humaine à l’époque protohistorique est attestée dans toute la région sur laquelle domine le mont Bel-Air, haut lieu de culte celtique présentant également de nombreux vestiges d’occupation et d’activité. Le site de Bel-Air, à 339 mètres d’altitude, est le point culminant des landes du Mené et l’un des plus élevés de Bretagne. Comme son nom l’indique, ainsi que sa situation le suggère, l’endroit est avant la conquête romaine consacré au culte de Belenos
[2], dieu celtique lié au feu, au soleil. La disposition actuelle des lieux le rappelle étrangement. Le sommet du mont est couronné d’un double talus circulaire d’où partent huit allées rayonnantes, constituant un plan correspondant exactement à la figuration symbolique de l’astre solaire
[3]. A ses abords, une population sédentarisée attestée depuis le Néolithique pratique la culture et l’élevage jusqu’à ce que l’avènement de la production métallique lui fournisse une nouvelle activité.
[2] Forme latinisée Belenus. En Irlande, la Beltaine est une fête « sacerdotale » qui se déroule au premier mai. Voir LE ROUX F. et GUYONVARC’H C.-J., Les Druides, collection de mémoire d’homme: l’histoire, éd. Ouest-France, 1986, pp.234-237.
[3] Nous ignorons ce qui constitue primitivement cette disposition pluriséculaire, aujourd’hui occupée par des hêtres, mais cette disposition évoque la pratique de la circumambulation maintenue par exemple dans la troménie de Locronan. Voir le cadastre de 1842 (Section E feuille 4), révisé 1952, feuille remembrée pour 1975 (Section ZX), édition à jour 1985. Contrairement au plans suivants, le cadastre de 1842 ne représente pas la disposition circulaire mais un seul point à l’emplacement exact de son centre où un menhir aurait existé jusqu’au XIXe, époque à laquelle l’Eglise récupère le site ; les processions rituelles prennent désormais pour objet une statue de Notre-Dame de Bretagne, apportée de la cathédrale Saint-Etienne de Saint-Brieuc où elle avait été découverte, et le succès du nouveau pèlerinage amène en 1858 l’évêque de Saint-Brieuc à entreprendre l’édification d’une chapelle, construite au centre du site de 1870 à 1895 sur des plans de l’abbé Baignoux, chanoine honoraire et curé-doyen de Moncontour. Et pour mieux rompre avec les cultes « païens », le site est rebaptisé en « Mont-Carmel ». Une photographie du début du XXe siècle met en scène les pèlerins agenouillés devant ... une borne géodésique ! (cliché publié par QUEMENER J.-Y., Le pays de Moncontour, coll. Mémoire en Images, éd. Sutton, Rennes, 1995, p.93).
ci joint photo aerienne du site de nos jours
jeff
Voila d'autres infos...
la photo du post précédent semble datée de 1910-1920 (archives départementales 22)
vos avis, infos...
A une perchaine