Mercredi 20 juin 1347 : bataille de La Roche-Derrien

Fin de la bataille, à Keravel, sur la voie romaine de La Roche à Guingamp.

Charles de Blois est couvert de blessures, et son armée est écrasée. De nombreux seigneurs bretons de haut rang restent parmi les victimes.

Il remet son épée au seigneur Du Châtel, chevalier breton du parti de Montfort.

Grande verrière de l'église de La Roche-Derrien.

Pour la présentation de la bataille, voir les textes de Froissard, et d'Ogée, au lien suivant :

http://marikavel.org/bretagne/la-roche-derrien/histoire.htm


Une chapelle, dédiée à N-D de Pitié / Itron Varia a Druez, se trouve à l'endroit du moulin contre lequel s'appuyait Charles de Blois.

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JCE

Monsieur,

Félicitations tout d'abord vivement pour la qualité des informations que vous faites passer sur ce forum que je découvre ces jours-ci.
Je tente de rebondir à votre message ci-dessus en découvrant le site extrêmement bien fait http://marikavel.org/charant/accueil.htm sur la bataille de la Roche Derrien.

Permettez-moi de vous proposer de compléter l'histoire de cette bataille par une tragique anecdote familiale qui a marqué l’histoire de ma famille (les Boisboissel),

Elle concerne Chesnin de Boisboissel (souvent nommé Thibaut de Boisboissel, car la rareté de son prénom a fait qu’il a été transcrit souvent en Thibaut), chevalier banneret lors de cette bataille, et qui y trouva la mort en faisant rempart de son corps pour protéger le duc Charles de Blois, au lieu même où ce dernier a été fait prisonnier. Il est cité comme un chevalier de grande valeur par d’Argentré.

Notez, fait extrêmement rare voire unique à ma connaissance, que le bienheureux Charles de Blois a ensuite donné à ma famille le droit de porter sur ses armoiries une couronne de lauriers en souvenir de cet épisode, distinction héraldique dont je ne connais pas d’autres exemples (voir www.boisboissel.fr ).
Charles de Blois ayant ensuite été visité en prison par Pierre de Boisboissel, fils supposé de Chesnin, il lui aurait remis cette distinction à cette occasion. Avant qu'ils ne trouvent ensemble la mort au combat, côte à côte cette fois encore, lors de la bataille d’Auray en 1364.

Pour information, 2 ans auparavant, l'évêque de Saint-Malo, Yves de Boisboissel, mais originaire de Saint Brieuc, se trouvait à la Roche Derrien en 1345 lorsqu'une armée anglaise commandée par le duc de Northampton vint saccager ce chef-lieu. Fait prisonnier, Yves fut relâché sur le champ et pu regagner sa ville épiscopale où il eut le grand chagrin de voir ce même anglais démolir une partie de la cathédrale pour construire des forts.

En espérant que ces précisions historiques vous soient intéressantes, et en vous priant de recevoir l’assurance de ma considération distinguée

Gérard de Boisboissel

Cher Monsieur,

En voyant arriver votre adhésion, j'étais persuadé que nous avions à faire à une personne de haute culture.

Effectivement, la bataille de La Roche-Derrien a été terrible pour beaucoup de chevaliers du camp de Blois, surpris dans leur sommeil, parmi lesquels figure aussi, entre autres, le seigneur de Rostrenen.

Si vous dites que votre ancêtre a fait protection de son corps pour Charles de Blois, alors ceux qui ont composé la grand vitrail de l'église en 1928 l'ont peut-être représenté tué gisant devant le duc, lequel a le dos appuyé contre un moulin à vent (de Keravel). Peu-être y serait-il reconnaissable à ses armoiries. 

Je tacherai de trouver une place pour cette précision dans le texte de présentation. 

Cordialement

JCE 

Merci pour votre élogieux retour.

Et bien non, le fait ne doit pas être suffisamment connu pour être porté sur les vitraux, ou en tout cas il ne devait pas l'être en 1928.

De même que nos armes (d'hermines à chef de gueules chargé de 3 macles d'or) ne sont pas représentées dans l'église dédiée au bienheureux Charles de Blois à Auray, laquelle contient pourtant plusieurs blasons en mosaïque de familles ayant perdu des leurs pour la cause blésiste, lors de la bataille d'Auray.

Très cordialement,
Gérard de Boisboissel