Proverbes; dictons; pensées philosophiques;

Trouvé dans la 'kentel' (leçon) du 3 janvier du B.A.Z :

"N'e ket gant an daboulin e ve tapet ar c'hezeg spontik".

= Ce n'est pas avec un tambour qu'on attrape les chevaux peureux".

JCE philosophicus

Klask pemp troad d'ar maout, chercher midi à quatorze heures.

pig pe vran a gan, littéralement : pie ou corbeau chante (= quelqu'un parlera, quelqu'un l'ébruitera, tout se sait ...).

an arc'hant a zo berr o lost, l'argent a la queue courte (= l'argent file vite).

En parlant de sous

"Son an argant [arc'hant] 'zo ur yezh anavezet e pep bro."

Le bruit de l'argent est un langage reconnu dans tout pays.

The sound of money is a language known in every country.

Son (m.): chanson, air, son, bruit. [song, sound]
Yezh (f.) : Langue, langage, parler. [language]
Bro (f) : pays, contrée. [country]

Salut,

Y aurait-il des Bigoudens ou des Léonards parmi nous ?

JCE

Kamm ki pa gar = boiteux (est le) chien quand (il le) veut.

entendu à Trégrom; années 1970.

JCE

Strinkañ an trebez war-lerc'h ar billig = littér. jeter le trépied après la poêle (= jeter le manche après la cognée ; abandonner, renoncer par découragement)

Eno emañ an dalc'h (& aze emañ an dalc'h) = là est le hic, le noeud de la question, là est toute la question.

Pep ki a zo mestr en e di = littér. chaque chien est maître dans sa maison (proverbe) (= charbonnier est maître chez soi).

Debr bara hag e savo penn ouzhit = si tu veux grandir, mange ta soupe ; pour grandir, tu dois manger.....

Philippe ANGER a écrit:

Pep ki a zo mestr en e di = littér. chaque chien est maître dans sa maison (proverbe) (= charbonnier est maître chez soi).

An itron 'zo mestrez en ti : la dame est maitresse en la (sa) maison.

Elle tend donc à confirmer la logique : (Je vous présente, dans l'ordre décroissant : ma pipe, mon chien, ma femme).

JCE (humour)

term-term a ya da gozh, bon plaignant va cent ans.

et en gallo : « Qui pigne vit »

Ema an diaoul o kannañ e wreg, se dit quand il y a en même temps de la pluie et du soleil.

Gant tud sot ne vez ket graet tud fin
Med gant tud fin e vez graet tud sot.

[ga' tut zot 've ket graet tut fin
me' ga' tut fin 've graet tut zot.]

"Proverbe" entendu de la bouche de Laurent Join cette année même. Avec le contexte qui allait avec le proverbe.

Moralité (et je cite Brassens) : "Quand on est con, on est con" et on le reste. Par contre ceux qui ne le sont pas ont toutes les chances de pouvoir le devenir.

ema o serriñ e levr, il file un mauvais coton.

Ne vez ket gwelet kêr gant an tier : littér. on ne voit pas la ville avec les (à cause des) maisons = c'est l'arbre qui cache la forêt.

Diwar Laou ne deu ket c'hwen : Les chiens ne font pas des chats

Tapout div c'had gant ar memes tenn : littér. attraper deux lièvres avec le même coup de feu ( = faire d'une pierre deux coups, en anglais : kill two birds with one stone).

"N'eus ket voien da dennañ div c'had gant ar memes maen"dit-on chez moi.

Salut et bienvenue, Wilkin.

Je te laisse le soin d'apporter la traduction en langue française, puisque la règle ici est l'Ouverture et l'Echange.

Ken ar c'hentan

JC Even :farao:

Voici ce que vous pourriez entendre entre Leff et Trieux :
Ar pofer 'lâr d'ar chôdron eo du e revr, la marmite dit au chaudron que son cul est noir , autrement dit regardez-vous avant de critiquer les autres. Nous disons également du-pod /dupot/, très noir.

Ailleurs, on est plus poli :

Ar pofer a lâr du d'ar chôdron [chaodron (chaodouron)] (2061), La marmite dit : (tu es noir) au chaudron (la pelle se moque du forgeron), Kerfot ; angl. The pot calls the kettle black.
ERNAULT Emile, Dictionnaire des dictons et proverbes bretons, édité et annoté par Gwennole LE MENN, Skol 2000, p. 328.

L’expression se retrouve également en Touraine. D'une personne qui se moque d'une autre alors qu'elle a les mêmes défauts : « C'est la pouèle qui s'moque du chaudron ! » (le fond extérieur de la poêle étant aussi noir que celui du chaudron), touranjeau (& gallo).
DAVAU Morice, langue et littérature dialectale in Touraine, Editions Bonneton, Paris, 1989, p. 239.

Le vieux Charles était déjà moins poli :
Sell’ta, emañ ar billig o tamall d’ur billig all : du daonet eo da revr !, Regarde, la poêle accuse une autre poêle : ton cul est diablement noir !
PRIEL Jarl, An teirgwern Pembroke, Al Liamm (1959) An Here – Al Liamm, eil moulladur, Spezed, 2002, p. 198.

Seul le sens donné par Narcisse Quellien en tunodo diffère de ces versions dans son interprétation : Ar goker o sarmon d’ar poud-fer (ou poud-houarn), la (simple) marmite qui sermonne le pot de fer (chaudron) ; c’est, en français : le pot de terre contre le pot de fer.
QUELLIEN Narcisse, L’argot des nomades en Basse-Bretagne, Maisonneuve
Frères et Ch. Leclerc, Paris, 1886, p. 43.

Un peu de vocabulaire :
Pofer = pod-fer (litt. : pot de fer), podhouarn ailleurs.
Goker = gaoter (ar gaoter de Kaoter, chaudron).
Et dans le forum de JCE et cie :
Ar Poutouarn - Le Chaudron - The Caldron : C'est magique. Vous pouvez mettre ici à cuire ce que vous ne savez pas où mettre ailleurs.

:?: Au fait, le Narcisse s'est-il trompé dans son interprétation ?

Ken alies ez a ar pod d'ar feunteun ma teu da derriñ, tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse.