Bonsoir,
Le sujet est assez compliqué, du fait, au départ, que la Bretagne historique est composée d'un territoire "celtisant" et d'un territoire "gallèsant".
Il se trouve, de plus, que les lettrés bretons étaient aussi latinisants, et de ce faits féaux de la position de l'Eglise catholique et romaine, courroie de transmission du pouvoir impérial romain, puis royal français.
Il est aisé de comprendre que la zone gallèse a facilement été identifiée à un
dialecte de français, même si cela est totalement erroné et abusif.
Pour la Basse Bretagne, les familles nobles et aisées, par mariages ou intérêts, on assez rapidement basculé sur l'usage de la langue française, rendue officielle en France par le décret de Villers Coteret, sous Philippe le Bel.
La débretonnisation, fut d'abord l'attitude des classes aisées, par alignement et normalisation à la classe aisée française.
Puis ce fut le rôle de l'administration, d'abord royale, puis républicaine, d'aligner tous les "idiomes" provinciaux sur la langue déclarée seule et unique langue officielle : celle de la France parisienne.
Cela s'est opéré dans tous les services de l'Etat, que ce soit au niveau de l'Etat civil, que de l'Ecole, que du Cadastre, etc ...
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Nous connaissons cependant un cas de résistance, à l'époque de Louis XIV.
Celui-ci a voulu gratifier une famille bretonne, les Penfeunteunio, de Gouesnac'h, (diocèse de Quimper), d'avoir le droit de franciser son nom, pour bons et loyaux services vis à vis du roi.
L'un des
récipiendaires s'est cru honoré, et a accepté de traduire son nom en : Chief-Fontaines.
L'autre a refusé, et a préféré garder son nom : Penfeunteunio.
A chacun d'en penser ce qu'il veut, en son
alter-ego.
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L'évolution des noms de lieux, et de personnes, n'est acceptable que si elle est un fait naturel, parce que telle est la vie des choses. Mais elle est à rejeter, et à combattre avec la plus grande vigueur, si elle est imposée.
JCE