Bonsoir.
Voici l'historique donné par Régis de Saint-Jouan,
Dictionnaire des Communes. Département des Côtes-d'Armor. 1990 :
p. 17-18 :
Nom.
Sous l'Ancien régime, on trouve déjà, deux fois au moins, l'expression « Côtes du Nord » utilisée à propos de la partie septentrionale de la Bretagne. Dès 1691 il est question de « Saint-Brieuc, Saint-Malo, et Dol sur les Côtes du Nord » (1). Ensuite, dans un rapport de 1786, on lit : « Placé à l'extrémité de la Bretagne, un commissaire départi (intendant), quoique doué de grands talents, pourra-t-il (...) favoriser le commerce des Côtes du Nord » (2).
Léon Dubreuil, qui a étudié les dossiers du Comité de division de l'Assemblée nationale (Arch. nat., D IV bis), y a trouvé que les anciens évêchés de Quimper, Vannes et Nantes sont dits vers janvier 1790 « sur la côte du Midi » (3). On peut déduire de ce qui précède que le département a dû son nom, en février 1790, au fait qu'il est situé sur les côtes du nord de la Bretagne.
Un projet relatif au changement du nom du département en celui de Côtes-d'Armor a reçu le 20 avril 1962 un avis favorable du Conseil général et, le 3 mars 1964, un avis défavorable de la Commission de révision du nom des communes établie auprès du ministère de l'Intérieur. Ce projet a été repris depuis, et a abouti finalement à un nouveau vote favorable du Conseil général (22 janv. 1988) et au décret 90-201 du 27 février 1990 (J.O. du 8 mars), suivant lequel « le département des Côtes-du-Nord (a pris) le nom de Côtes-d'Armor ».
Le nom du département a été traduit en breton dès la lre République par les mots
departamant Arvoriou an Nord (6 mars 1793) (4). On peut préférer la traduction
Aodou an Hantemoz, que propose Vallée (5). Quant au nouveau nom (Côtes-d'Armor), il peut se traduire par
Aodou an Arvor. La traduction latine officielle de la chancellerie pontificale,
Orae septentrionales, se trouve dans la bulle du Concordat (29 novembre 1801) (6).[i]
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Pour documentation historique.
Je sais pertinemment que ce sujet continue de laisser perplexes les tenants de la langue bretonne, et non sans raisons !
On pourra cependant échanger courtoisement, sans polémiquer.
JCE
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"Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".