Léon FLEURIOT nous a quittés en 1987. Cela fait donc déjà 20 ans.
Et pourtant, son oeuvre reste maîtresse en matière de racines de la langue et de l'histoire bretonnes.
Voici un extrait que je viens de relire dans François FALCHUN,
Les noms de lieux celtiques, 2ème série, doctrine ... Méthode ... Noms de hauteurs, p. 82, Editions armoricaines. Rennes. 1970 :
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XIII. —
Léon Fleuriot (1964).
Il ne sera plus possible de parler de l'histoire de la langue bretonne, et surtout de sa période la plus ancienne, sans mentionner deux ouvrages fondamentaux de Léon Fleuriot, qui enrichissent considérablement nos connaissances en ce domaine :
Dictionnaire des gloses du vieux breton, 372 p., et
Le vieux breton,
éléments d'une grammaire, X-440 p. (Paris, Klincksieck, 1964). Les deux ouvrages étaient achevés, et en cours d'impression, quand parut l'édition augmentée de mon
Histoire de la langue bretonne d'après la géographie linguistique (1963). Mettant en œuvre les méthodes les plus rigoureuses de la philologie classique, ils semblent avoir été rédigés dans une perspective très proche de celle de J. Loth. Cependant, on dirait qu'ayant eu connaissance de mon nouveau point de vue avant la parution de ses livres, l'auteur ait voulu rester neutre dans la nouvelle controverse suscitée par la répudiation ouverte de la doctrine de Joseph Loth. A la première page de son introduction au
Vieux breton se lit en effet la note suivante, peut-être ajoutée au dernier moment :
« Subsistait-il en Armorique des restes de parlers gaulois quand les Bretons ont commencé à y débarquer ? L'hypothèse n'a rien d'invraisemblable.
De toute façons, ces restes de gaulois étaient, soit peu importants, soit très proches du brittonique du Vè siècle, si bien que le breton continental restait au IXè siècle presque identique aux autres langues brittoniques. Ceci n'est pas une hypothèse mais un fait. On verra dans ce travail d'assez nombreux exemples de similitudes entre l'onomastique gauloise et l'onomastique brittonigue du Haut Moyen-Age. Il existe beaucoup d'autres exemples qu'il n'a pas été possible de donner ici » (p. 9).
L'année suivante, l'étude de Nora Chadwick venait mettre, de manière imprévue, l'accent sur certaines faiblesses de la doctrine de Joseph Loth, et justifier par là même la prudence de ceux qui refusaient d'y lier la solidité de leurs propres constructions".
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Hommage est donc rendue à la mémoire de notre ami par-delà le temps qui passe. :farao:
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Qu'en est-il aujourd'hui des travaux de Léon FLEURIOT en regard des avancées possibles en matière d'histoire et de linguistique
brittoniques ?
JCE