SAINT-NAZAIRE / SANT NAZER

Une ville portuaire importante de Bretagne :

Saint-Nazaire, clef de la Loire.

d'où son blason :



"de gueules à une nef équipée d'argent voguant sur une mer d'azur mouvant en pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée en fasce; au chef chargé de cinq mouchetures d'hermine à la clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à senestre vers la pointe et découpé en croix"

--------------

Page en construction.

http://marikavel.org/bretagne/saint-nazaire/accueil.htm

Un lien interne mène à une autre page en construction, exposant une recherche de René KERVILER, à propos de querelles de longues années entre Guérande et Saint-Nazaire, et gérées successivement par les ducs de Bretagne, et les rois de France, en qualité d'héritiers des ducs de Bretagne.

JCE

Extrait du texte de Marteville et Varin :

"II y a dans cette commune 422 œillets salants, occupant une superficie de 25 hect. 70 a".

Nos amis de haute Bretagne pourront peut-être nous développer le sens exact du terme : œillets salants.

JCE

=saline

Oui, il y avait des marais salants dans la partie occidentale de la coimmune. Idem à Pornichet, sur le site de l'actuel hippodrome.

Ar Barzh je te réponds 2ans et demi après,

sachant que Pornichet faisait partie de St Nazaire jusqu'en 1901, je pense que ces oeillets étaient simplement sur l'actuelle commune de Pornichet.

Pornichet : à l'est de l'ancien étier démembrement de St Nazaire
à l'ouest de l'étier : démembrement d'Escoublac (La Baule-Escoublac actuelle)

les marais salants de Saint-Nazaire (pornichet) se trouvaient en grande partie sur l'actuel hippodrome qui est à 2 m au dessous du niveau de la mer, j'en sais quelquechose ;-) puisque j'ai habité en face pendant 5 ans et nous devenions régulièrement une île : l'hippodrome était noyé , la route également et nos parkings quasiment chaque hiver durant les fortes pluies.

Vive nos urbanistes !
A savoir que maintenant ils achetent des pompes de plus en plus puissantes pour refouler la mer qui s'engouffrent dans l'ancien étier lors des fortes pluies conjuguées à des coefficents de marée forts.

Le site de l'hippodrome s'appelle Pradel = le petit pré, ou encore prairie (pratell) ; étonnant pour un lieu submergé régulièrement. Par contre le village juste à côté s'appelle Ermur, et je me demande s'il ne faut pas y voir une évolution romane de Armor, bord de mer.

Sinon moi aussi je réponds à Jean-Claude un an et demi après (Tugdu, arrête de nous vieillir !) : le terme oeillet désigne les parties des salines où le sel est récolté ; leur nombre permet évidemment de déteminer la valeur d'un marais salant.

Ce mot curieux est ni plus ni moins la traduction du breton *lagadig, "petit oeil", comme l'atteste entre autres la locution lagad-héleñ, "oeillet de marais salant", relevée par Léon Bureau auprès des paludiers bretonnants de Batz-sur-Mer en 1875.

Sait-on par quel cheminement une saline a pu devenir un oeillet en breton ?

en forme d'oeil ???

Pour Jean-Claude afin d'enrichir sa page sur Saint-Nazaire, le nom attesté de la commune en breton de Batz-sur-Mer :

Señ-Neñseir, ou simplement Neñseir.

Source : Emile ERNAULT, Etude sur le dialecte de la presqu'île de Batz.

A noter que dans ce dialecte, saint se disait sêint : le t chute ici à cause de la liaison avec la consonne n, et la diphtongue disparait en raison de la position de l'accent.

elouan a écrit:

Sait-on par quel cheminement une saline a pu devenir un oeillet en breton ?

en forme d'oeil ???

La réponse est chez Buron ("Bretagne des marais salants, 2000 ans d'histoire", Skol Vreizh 1999, p. 50 et 51) : oeil, dans plusieurs langues (dont le gallois et l'occitan) sert à désigner de manière allégorique le lieu où jaillit une source.

Or les paludiers guérandais semblent avoir longtemps considéré que le sel jaillissait comme par magie dans l'oeillet, à la manière d'une source : ils ne comprenaient donc pas le processus de cristallisation par évaporation, bien qu'ils le réalisent parfaitement ; ils voyaient l'eau de mer comme une sorte de fertilisant du sol de l'oeillet.

Ce sol d'argile, nommé tonne vers Mesquer, mot celtique (vieil irlandais tonn, "peau" ou "surface de la terre"), était donc considéré comme la vraie source du sel.

Ceci est à mettre en rapport avec l'expression bretonne locale taoleñ heleñ, "jeter du sel", qui était employée par les paludiers pour le rendement d'un oeillet. Aujourd'hui encore ils disent que "le sel a un oeil" quand il a la couleur du sol qui l'a produit.

Merci pour cette réponse détaillée.
Tu es une mine (de seil) de renseignements !
c'est vraiment étonnant , on se demande comment les "anciens" (antiquité) réfléchissaient à leur analogie source/oeil !

Pas besoin d'aller chercher jusque dans l'Antiquité : ces croyances avaient encore cours au XVIIIe.

en fait je voulais dire comment on t il pensé à cette analogie oeil /source , ça parait un peu tordu ....
oh sacrilege !