L'aqueduc romain de Carhaix

Journées du patrimoine, 21 septembre 2008, jour de la St Symphorien Wink :

Secteur de Persivien, assez proche de la ville de Carhaix.





Pour d'autres photos :

http://marikavel.org/bretagne/carhaix/aqueduc.htm

JCE

A propos de cet aqueduc, on peut lire sur les pannaux en breton le mot "dourbont". Or l'aqueduc de Carhaix (à l'exception d'une petite portion) n'est pas un pont. Ceux qui ont proposé cette traduction devaient sans doute avoir en tête l'image du pont du Gard, mais s'ils s'étaient penchés sur la définition d'aqueduc, ils auraient vu qu'il s'agit d'une canalisation (qui peut emprunter un pont).
Pour ma part je proposerais "heñcher-dour"/"dourheñcher".

Salut Sylvain,

C'est une bonne observation.

Il y a eu, selon les archéologues, une partie sur pont, mais seulement à l'arrivée à Carhaix.

Alors que cet aqueduc mesure 27 km environ, enterré sur la majeure partie de son cours.

J'avais proposé plutôt : korzenn-dour.

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JCE

Dans le journal bilingue Ar Bobl (1904-14), fondé par François-Joseph-Claude Jaffrennou, on trouve(rait)* kaonioù 'aqueducs' (kan, variante kaon : canal, canalisation, gouttière & val) (Source : Geriadur A-Vremañ - F. Favereau p. 370)

* je n'ai pas vérifié.

"kaon /'kãwn/, -m, -iou [...] kaon-dour FJ acqueduc (romain qui débouche à Carhaix, venant de Glomel."
LPPN - F. Favereau

FJ = Fañch Jaffrennou

OK. Le mot 'dourbont' n'est qu'une vision erronée de l'aqueduc, qui signifie tout simplement, en latin : aqua ductus = conduite d'eau.

L'image du pont est un peu forcée par celles du Gard et de Ségovie, alors que, dans chacun de ces cas, il s'agit d'un aqueduc sur un pont, le pont, en lui-même, n'étant pas un aqueduc.

Quoi qu'il en soit, les archéologue pensent qu'il a dû exister une partie d'aqueduc sur pont, avant l'arrivée à Carhaix, ce pont ayant été démantibulé au cours des ages, et dont certaines pierres semblent être présentes dans des constructions du voisinage proche.

Voici l'arrivée de l'aqueduc en ville de Carhaix :



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Déjà repérée depuis longtemps, et qui a donné son nom à la 'Rue de l'Aqueduc", section nord-est de la ville (direction Callac).

JCE

Bonjour à tous,

Je suis passé, le mercredi 29 juillet 2009, à l'Office de Tourisme de Carhaix.

J'y ai récupéré un dépliant intitulé : Les circuits de l'aqueduc.

entre autre, j'y ai lu ceci :

"Cet aqueduc captait les eaux de sources des crêtes dominant Paule et Glomel, à une altitude supérieure à celle de Carhaix, de façon à ce que l'eau s'écoule par gravitation. L'aqueduc serpentait ainsi le long des collines et vallées en suivant les courbes de niveaux".

On observe donc que dans ce texte, on ne donne pas les noms des sources en question !

Et pourtant, elles sont connues : celle de Coat ar Scaon, et celle de Saint-Symphorien, en Paule.

Or, saint-Symphorien, ça n'est quand même pas n'importe quoi : c'est le site gaulois qui a livré la statuette à la Lyre, et qui délivre de plus en plus de vestiges archéologiques, au fur et à mesure des fouilles.

On peut donc à juste titre déjà être surpris par l'absence de cette précision.

Mais qui plus est, il s'avère que le ruisseau émanant de Saint-Symphorien passe, presque immédiatement, à Brécillien.

Il se trouve que ce point précis a tout à fait le droit de revendiquer d'être la seule et véritable Brocéliande historique.

Le fait de ne pas le mentionner dans une plaquette concernant l'aqueduc serait-il révélateur d'un sentiment de se faire arracher le coeur, de la part de quelqu'un qui serait gêné et/ou dérangé dans son confort intellectuel ?

Jean-Claude EVEN