Salut Yann,
Il s'agit vraisemblablement d'une sorte de prolongation du thème du
tractus armoricani et nervicani, réduit à sa portion armoricaine, la Normandie actuelle faisant partie parfaitement de l'Armorique romaine, au même titre que la Petite Bretagne.
La question a été souvent soulevée du pourquoi des Bretons en Normandie avant les Normands, tant du point de vue politique que religieux.
Léon Fleuriot a quant à lui relevé de nombreux toponymes rappelant la présence de Bretons en ces endroits.
L'Histoire a fait que, le temps passant, cette notion de britonnité s'est petit à petit estompée dans le milieu gallo-franc de ces contrées, avant l'irruption des Vikings, alors qu'elle est restée plus vivace à l'extrême ouest, peut-être par des relations plus fréquentes avec les populations encore 'bretonnes' de l'ouest de la Grande Bretagne.
Là non plus il ne faut pas confondre une installation géo-politique et une installation ethnique ni encore moins linguistique.
Toujours est-il que lorsque Grégoire de Tours évoque les Bretons,
stricto sensus, il désigne ceux de l'extrême ouest, hormis Nantes, Rennes, et Vannes.
Cordialement
JCE
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"Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".