Salut Haël, et bienvenue sur Academia Celtica.
Il ne faut pas voir l'émigration bretonne sur le continent comme celles des Européens en Afrique équatoriale ou en Amériques, latine, centrale, ou de nord.
Remonter les rivières ne pouvait pas les mener bien loin, puisque les limites des marées en fonds de rias sont connus, à Pontrieux, La Roche-Derrien, Lannion, Morlaix, et les Abers du Léon, etc ... pour ne parler que de celles de la cité des Ossismes.
Les Britto-romains débarquant là n'arrivaient pas en pays ennemi, mais sur une portion du territoire de l'empire romain dont ils étaient eux-mêmes citoyens, et contre lequel ils n'étaient pas en guerre.
Ils n'avaient pas nécessairement besoin de remonter les rivières, puisqu'il y avait un réseau routier qui aboutissait à la mer. Une fois débarqués, ils n'avaient qu'à utiliser ces routes. On voit d'ailleurs, d'après leurs positions, que les chef-lieux des "plous" d'origine sont très souvent à proximité des voies romaines, et plutôt sur des hauteurs. Ce n'est donc pas un schéma de dissimulation.
Pour les navires, à côté de ceux construits en bois, et pontés, on connait bien les légendes des
bateaux en pierre. Bien entendu, on ne naviguait pas dans des pierres flottantes. Ces pierres n'étaient autres que les pierres de lest des bateaux légers en cuir.
Pour ce qui concerne l'habillement et l'armement, ils ne devaient guère être différents de ceux des autres contrées riveraines de la Manche, d'origine celtique de part et d'autre, et n'ayant jamais rompu les échanges commerciaux depuis la plus haute antiquité.
Il y a beaucoup de romantisme à laisser de côté pour essayer d'aborder une vision plus rationnelle des ces évènements.
Da +
JCE
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"Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".