Bonjour,
Nous ouvrons ici une page sur celui que les historiens considèrent comme "
l'auteur" des Bretons d'Armorique.
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Commençons par une mise au point importante :
la querelle d'identification entre Maximin, Maximien, et Maximus, est désormais close. Les historiens savent parfaitement que celui qui a fait exécuter Gratien s'appelait Maxime.
Point barre !
Inutile par conséquent de nous re-servir cette querelle désormais obsolète.
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Comme ouvrages de références historiques :
a. deux contemporains :
- Pacatus :
Panégyrique de Théodose.
- Zosime :
Histoire.
b. deux auteurs bretons plus tardifs de plusieurs siècles :
- Nennius :
Historia Brittonum- Geoffroy de Monmouth :
Histoire des rois de Bretagne.
c. et en intermédiaire : le
Mabinogion, dans lequel on trouve le
Songe de Maxime.
Je laisse le soin à ceux qui le savent d'en donner les références exactes.
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De son vrai nom
Magnus Clemens Maximus, ce personnage
historique est né, selon toute vraisemblance, en Bétique, sud-ouest de l'Espagne, dans l'entourage plus ou moins proche de la famille de Théodose, son ami d'enfance dont il serra plus tard le complice puis l'ennemi.
En 367, il participe à l'armée de pacification de la G.Bretagne mise sur pied par Valentinien Ier, à partir d'Amiens, armée mise sous le commandement du comte Théodose l'Ancien.
En G. Bretagne, il tient le rôle d'un officier supérieur, dont on ne peut pour l'instant définir le grade exact.
Il épouse Hélène / Elen, une princesse bretonne de
Seguntium / Caernarvon.
Au début 383, pour des raisons politico-militaires, peut-être sous-vêtues de complot, il se fait (ou se laisse complaisamment) proclamer empereur par ses troupes, traverse la mer, met en déroute Gratien, l'empereur légitime venu essayer de l'arrêter, près de Paris, et le fait exécuter près de Lyon.
Il installe son quartier général à Trèves.
Après une année de tergiversations, en 384, Théodose, à Constantinople, et le Sénat, à Rome, le reconnaissent empereur d'Occident, dans les conventions d'une sorte de triarchie : Théodose/Valentinien II/Maxime.
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Nous aurons l'occasion de développer son augustat.
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Mais, rompant les conventions avec Théodose, en fin 387, Maxime passe les Alpes et s'empare de Rome.
Il est ensuite écrasé en deux grandes batailles, dans ce qui fut il y a peu la Yougoslavie.
Pris au piège dans Aquilée, près de Venise, il y est décapité le 27 août 388.
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Voilà pour un exposé lapidaire.
Il ne reste plus qu'à développer.
JCE