Salut,
Il me semble avoir déjà vu un échange de ce type quelque part sur un autre forum.
On joue apparemment sur la double négation, qui devient de ce fait une affirmation.
"N’eus nemet ur gaouiad amañ ?
-Nann, n’eus nemet unan."N'y a t'il qu'un menteur, ici ?
- Non (effectivement) il n'y en n'a qu'un.
Ce qui devrait se traduire, en français, par :
- Oui (effectivement), il n'y a ici qu'un menteur.
On pourrait ajouter à la perplexité de la réponse qu'un menteur, c'est déjà celui qui exprime un contraire. On serait en fait en présence d'une triple négation.
Mais l'argument ne tient pas pour le pain :
"N'eus nemet bara da zebriñ hiziv ?"On peut répondre : Non, en confirmation du sens de la question, s'il n'y a que du pain. Ce qui en français, devrait correspondre à : Oui, il n'y a que du pain.
Mais on peut aussi envisager :
Nann, kig 'zo da heul = Non, il y a aussi de la viande avec.
De toute façon, ça doit changer selon les endroits, coutumes locales, ou coutumes familiales. Je pense que lorsqu'on se trouve dans le contexte, on comprend vite la réponse, souvent accompagnée de gestuelle, de regard, de sourire, ou de grimace.
JCE
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"Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".