Les métiers, grades, et fonctions de l'Armée

Bonsoir,

Parmi les appellations différentes et spécifiques de l'Armée, je suis actuellement confronté, à propos de la guerre de 1870 et de celle de 14-18, à celle de :

Mobiles, Gardes-Mobiles.

Penaos lakaat e brezhoneg ?

JCE   

Dans :

Almanak Breiz-Izel evit ar blavez biseost 1872

Le texte est traduit du Français, probablement par F-M. Luzel, d'où un certain nombre de gallicismes, et un Breton écrit dans le style de l'époque... :

Ar Brezel eneb ar Prusianed :

Hag a oe grêt petra neuze ? Ar gard mobil a oe savet, hogen war baper hep-ken : na oe grêt na exersis na netra.

Mobiled ann Ill-ha-Vilaine a dalc’haz mad koulzgoude, evit enor potred Breiz. Rèd a oe neuze lakad dreg mogerou kêr ann holl droupou-se, konskrived, mobiled, tennerrien-frank (francs-tireurs)

Bars unan ann emgannou bihan-se, en ul lec’h hanvet L’Hay, mobiled ar Finister a em-gannaz kalonek braz, hag a oent meulet gant ann holl.

Un darn euz ar gard national a diredaz, ha gant ar mobiled breton e kemerjont a-newez ann ti-kêr.

Torfejou Potred ar Gommun :

Evurusamant mobiled Breiz a deuaz, hag a lemjont ann otronez-se euz daouarn ann insurjeed, hag evel-se hec’h eaz tol ar re-man da fall.

C'est bien ce que je pensais. De toute façon, les grades et fonctions de l'armée sont quasiment tous issus du français, dans la mesure où la langue officielle y est le français.

On peut donc s'inspirer des autres mots composés à partir de garde (-barrière, -chasse, -côte ...) et proposer Gwar(où)-mobil, ou Mobiled.

Qu'en sera t'il pour les mutations respectives ?

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Pour vaisseaux, concernant la fin XVIIIè (affaire de Quiberon) j'ai proposé : major-lestr, pour major de vaisseau; letanant-lestr pour lieutenant de vaisseau, etc ... sachant que ce ne sont là que des reconstitutions.

JCE   

Je proposerais :

le mot gward -où/-ed, masculin : ar gward, désigne aussi bien :
- l'individu : le garde (ar gward-chase ...)
- le groupe : la garde. Pour La garde mobile, le terme gward-red me parrait approprié.

Mutations : Luzel écrit ar mobiled, mais il écrit aussi ar Prusianed, là où J-M an Hent (Fallagries ar Gommun ru en Paris) écrit ar Brussiannet.

Il y a une tendance dans certaines régions à ne pas faire la mutation m/v dans les noms de personnes au pluriel.
Mon père (Kergrist-Moelou) dit plus spontanément ar mevelien que ar vevelien.
Il y a eu des discussions là-dessus sur le forum.

pluriel :

Vallée donne gwarded : gwarded ar roue, ar warded war varc'h
GB an Here admet -ed ou -où, ce dernier, sans mutation, comme tadoù : ar gwardoù

Albert Deshayes :

* Gwart (goart, 1557), S. m., garde; tuteur, est un emprunt à 'ancien français *guarde, issu du francique *ward-, radical du verbe wardan, protéger. Le gallois gward est issu du moyen anglais ward.

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Autrement dit, le mot est issu d'une racine germanique transmise aussi bien en anglais qu'en français, qui l'ont transmise respectivement au gallois et au breton.

J'opterais donc pour gward / gwardoù pour le principe et/ou la fonction de la garde, et pour gward / gwarded pour le garde, le gardien, en personne physique (avec féminins le cas échéant).

Exemple : exprimer : la garde-barrière, les (femmes) gardes-barrières.

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Pour -red : pourquoi pas, puisque c'est celui qui court, qui se déplace. Cela impliquerait de traduire, aujourd'hui : gendarme mobile.

En corollaire : garde impériale, garde républicaine, garde montée (à cheval) (ou sur véhicule) ?

JCE   

Surprise à propos d'un cadet.

Logiquement, ce mot désigne un jeune soldat, ou en formation d'officier.

Concernant l'affaire du débarquement royaliste raté de Quiberon, en 1795, je trouve cependant un ancien officier, cadet dans Rohan, âgé de 52 ans (condamné à Vannes le 15 thermidor An III).

Mot proposé en breton : kaded (ed).

http://marikavel.org/almanach18/1795.htm

JCE  

Citation :

un ancien officier, cadet dans Rohan

A l'époque, vu le nombre de nobles dans les régiments d'émigrés, ils ne pouvaient tous être officiers.
Pour "mobile" de 1870, autant garder "mobiled" si c'était le terme employé à l'époque. Ca n'avait rien à voir avec les gardes mobiles, puis gendarmes mobiles. C'étaient des auxiliaires armés qui avaien ttiré "le bon numéro" et ne partaient pas faire leurs 7 ans de service.