Je pense qu'il s'agit tout simplement d'un phénomène phonétique : quand le poitevin-saintongeais conserve les consonnes finales que le français amuït, il a tendance à confondre [k], [t] et [p]. La forme étymologique existe aussi :
loup [lup] à côté d'une autre forme où le p final a été altéré différemment :
lout. On peut comparer avec
amit (<
amicus) pour "ami" et
drat pour "drap", où la consonne finale n'est plus celle que réclame l'étymologie. Remarquons aussi que le féminin a toujours la bonne consonne étymologique :
loube, loubesse. À l'intervocalique, elle n'a pas subi la confusion avec [k] que connaît le masculin, cette altération est donc bien liée à un contexte phonétique particulier. La forme
louquette, relevée uniquement au point 531, doit être une forme secondaire refaite sur le masculin. On peut supposer à l'étymon gauloise dont tu parles un féminin
*lucca, mais sont évolution régulière en poitevin aurait donné
**louche.