alissuiu, trilu, paetrute, pixte, suexxe
Les bretonnants reconnaîtront:
eil, tri, pewar / peder, pemp (avec plus de difficulté), c'hwec'h (2, 3, 4, 5, 6)
mais en fait ce serait des nombres ordinaux (2ème etc.).
La tablette en plomb sur laquelle sont inscrits ces mots gaulois a été découverte à Rezé en 2008 (publiée dans Etudes celtiques n° 38, 2012).
Un article (e saosneg, in english) de John T. Koch est consacré à cette inscription dans les Mélanges en l'honneur de Pierre-Yves Lambert, un volume fort de 454 pages.
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Le problème et la difficulté de pixte.
En survolant une partie de l'article, et si je n'ai pas lu trop vite, la forme pixte
(archaïsme? On n'a pas pinp-, mais pikt-, forme hybride de celte en p- et en k-, comparer mab et mac "fils")
est intéressante car elle conforterait le caractère celtique du celtibère "occidental" pent- (comparer avec grec penta) et montrerait que celui-ci (ou une partie de celui-ci) n'est pas que en k- (en cours d'évolution?) . A Botorrita (celtibère "oriental"), on a l'inscription kuintitaku (nom de personne "le 5ème", cf. latin Quintus) : nom de personne en kw-.
Pour le nombre 5 :
indo-européen p-k
latin k-k
irlandais k-k
gaulois p-p (or, à Rezé, on a p-K)
brittonique (gallois, breton etc.) p-p
celtibère "oriental" (Botorrita) k-k (?)
celtibère "occidental" p-k (?)
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On aurait donc:
p-k ("indo-européen"= PIE, osque, grec etc., formes conservatrices)
k-k (irlandais, et onomastique du celtibère oriental, latin)
ce dernier évoluant en
p-k (celtibère occidental et Rezé)
pour aboutir à (forme la plus innovante):
p-p (gaulois des potiers de la Graufesenque, brittonique - gallois, breton)
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p. 336:
"cinquième"
(i-e p-kt) > k-kt > k-xt > k-t > p-t