X. Delamarre écrit dans son Dictionnaire de la langue gauloise p. 175 :
"garanus [...] Nom d'oiseau indo-européen de nature expressive formé sur la racine
ger- signifiant 'crier, criailler'...."
Ne peut-on en inférer que le verbe breton
gerwel T,
gervel,
gelvel L,
gelven,
galven K,
galùein W.... 'appeler' (vx-breton
galu) est sans doute construit sur la même racine ?
T = Trégor
L = Léon
K = Cornouaille
W = vannetais
autres variantes :
Carte ALBB 207 : APPELER Ainsi que
garm clameur ;
garmal,
garmat : crier (T pleurer) (?)
Outre cela, F. Kervella considérait la deuxième syllabe du mot gar
an 'grue' (oiseau) comme un suffixe diminutif. Il ne précise pas par contre le sens qu'il donnait à la première syllabe (peut-être : jambe ?)
"882 [...] Un dibenn brezhonek
-An a zo ivez avat, damgollet bremañ. Un dalvoudegezh vihanaat en devoa ha niverus a-walc'h eo ar gerioù m'her c'haver enno :
loenigan, amprevan [...] garan [...] "
Yezhadur bras ar brezhoneg - F. Kervella - Al Liamm
Or, la grue craque, claquette, craquette, glapit, trompette... son cri est puissant et s'entend d'assez loin. Il ne peut donc non plus s'agir d'un "petit cri" (?).
Sur ce site :
GRUE, on nous dit même que le cri de la grue peut s'entendre à plus de 4 kilomètres.
Qui peut nous dire comment se décompose le mot grec
géranos (γερανος) 'grue' (oiseau) ?