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| Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) | |
| | Auteur | Message |
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jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mar 24 Fév 2009 - 15:14 | |
| Transcription du premier fichier :
- Bon Maurice, te zo krog da gontañ e-barzh beilhadegoù Bro-Dreger bremañ.
- Goullet a oa bet diganiñ euh mont da gontañ, da… da Tregromm (Tregrom) digant… ewit ober o (ur) veilhadeg dastum. Hage ‘m boa joñjet (soñjet), pugur ma… a anavezen kalz a dud eno ha ne oan ket kat (kap) da refuz’ anezhe. Hage... an noz-se goude ha ‘m boa gwelet penaos a oa moaien da vezañ e-mesk an dud ha da gontañ kalz a dreoù dezhe : kontadennoù, kanaouenn ha tout…Hag a oa tud deus Montroulez, deus Lannuon, deus Kawan (Cavan), deus Landreger hage me oa deus… deus Plounewez ha me oa aet en amezeg kentoc’h ‘wit en konter kwa. Hage a-benn ar fin a oan bet lakaet war al listenn ivez da gontañ kaojoù (kaozioù). Hage me ‘joñj diñ a zo moaien da zigas kalz a re yaouank c’hoazh dont da chilou (selaou) kontadennoù a gonte gwechall ar re gozh deomp e korn ar chiminal a-raok ma aemp da gousket e-barzh ar c’holc’had pell ma kerez. Hage ze (se) a zo moaien da wellaat c’hoazh, a joñj diñ (soñj), pezh a zo bet graet e-barzh Tregromm, pezh a vez graet e lec’h all.
- Hé bien Maurice, tu commences à conter dans les veillées du Trégor maintenant. - On m’avait demandé d’aller conter à Tregrom pour faire une veillée Dastum. Et j’avais pensé, comme je connaissais beaucoup de monde là-bas, que je ne pouvais pas refuser. Et cette nuit-là, après que j’avais vu comment on pouvait être parmi les gens et leur raconter beaucoup de choses : des contes, des chansons et tout… Et il y avait des gens de Morlaix, de Lannion, de Cavan, de Tréguier et moi qui étais de Plounévez, et j’étais venu en voisin plutôt qu’en conteur. Et à la fin, je fus mis également dans la liste pour raconter. Et je pense qu’on peut amener beaucoup de jeunes encore à venir écouter des contes que nous racontaient autrefois les vieux au coin de la cheminée avant que nous allions dormir dans une couette de fétus de balle, si tu veux. Et on peut encore améliorer, je pense, ce qui a été fait à Trégrom, ce qu’on fait ailleurs. | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mer 25 Fév 2009 - 14:20 | |
| "- Ar c’hontadennoù pa vizont (vezont) disket a vez staget warne ivez. - Moaien a zo da stagañ warne, moaien a zo da... da zistagañ warne ivez. - Ha da astenn anezhe. - Ha da astenn anezhe. Ha ?… digant on (an) amzer ewel (evel) a ra hirie (hiziv). Hemañ a zo on amzer diskempenn hage on amzer da gontañ kaojoù digant an dud e plas chom er-maez da vezañ gleb hom (hor) chouk. - Dre benaos oas ‘n on gad (en em ga(v)out) da zeskiñ kontadennoù ? - Heu…abaoe ’h on bihan deja a blije diñ komz en brezhoneg digant an dud. Hage pe (pa) vizan (vezan) a (o) pourmen digant tud Plounewez, hage pe (pa) resevomp an dud all deus lec’h all ivez a gontan ordin kontadennoù dezhe, kontadennoù met un istor ivez, un istor gwechall. Penaos a oa bet graet ar girjer (girzhier) ? abalamour da bara oant... oa bet graet ar girjer (girzhier), ar pezh.. pezh a vout... a voute e-barzh ar parkeier. Gwechall ma keret…’h an da gontañ un istor vihan deoc’h."
- Les contes, une fois qu’on les a appris, on y fait aussi des ajouts (?). - On peut y faire des ajouts, on peut aussi les abréger. - Et les allonger. - Et les allonger. Ah ? … avec un temps comme aujourd’hui. C’est un sale temps et un temps à dire des contes aux gens au lieu de rester dehors à se mouiller la nuque. - Comment es-tu arrivé à apprendre des contes ? - Heu… depuis que je suis petit, j’aime parler en breton aux gens. Et quand je me promène avec des gens de Plounévez, et quand nous recevons les gens d’ailleurs, je leur dis aussi d’habitude des contes, des contes mais également une histoire, une histoire d’autrefois. Comment avaient été faits les talus ? Pour quelle raison les talus avaient été faits, et ce qui poussait dans les champs. Autrefois, si vous voulez… je vais vous raconter une petite histoire. | |
| | | jean-louis
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| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Jeu 26 Fév 2009 - 13:47 | |
| "Or (ur) merer pe (pa) 'h ae da.. da feurmiñ douar digant oun (un) aotrou a zelle ordin dig-eñ (hag-eñ) ‘voute koad-kilwez (kelvez) war ar girjer (girzhier). Hage n'eo ket ‘met sewel (sevel) reper (< repaire ?), ma keret, ma voute koad-kilwez (kelvez) war ar girjer (girzhier) ze ‘lâre deeñ (dezhañ) penaos a oa moaien da labourat douar ha penaos e-barzh ar prajeier a viche (veze) moaien dezhañ da droc’hañ yeot ha d’ober voenn (foenn). Kar ‘peut ket ‘met zellet war ar Menez Bre na vout ket koad-kilwez (kelvez) hage n’eus ket moaien da gad (da ga(v)out) mann abet (ebet). Met an istorioù-ze ma ne vezont ket hatkontet (adkontet) an deiz a hirie da’r vugale ha ma ne vezont ket disket dezhe ivez e-barzh ar skolioù-ze toud ar reñz (< ar re-nes ?) a gouezho e-barzh voñs (foñs) ar puñs hag a vont (vefont) ankoueet (ankouaet) or wech ewit tout kwa."
Un métayer, quand il allait louer une terre à un propriétaire, regardait d’habitude s’il poussait des noisetiers sur les talus. Et il n’y a qu’à prendre comme repère, si vous voulez, le fait qu’il pousse des noisetiers sur les talus ; cela lui indiquait comment on pouvait travailler la terre et comment, dans les prairies, il pourrait couper de l’herbe et faire du foin. Car il n’y a qu’à regarder sur le Menez Bré, il n’y a pas de noisetiers et on ne peut rien y faire pousser. Mais ces histoires-là, si on ne les raconte pas souvent aujourd’hui aux enfants, et si on ne les leur apprend pas aussi à l’école, tout cela … tombera au fond du puits et sera oublié une fois pour toutes. | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Ven 27 Fév 2009 - 14:41 | |
| "- Ya.. a vo taolet penn ar puñs war c’horre. - Ha goude 'vo taolet penn ar puñs war c’horre ewel lâr Jean-Pierre. - Euh... deus an doareoù an dud pe (pa) 'h aent ta.. da renabliñ gwechall e-barzh ar parkoù a zelle mat kar pa.. dilojañ a rae an dud, bale a raent war ar vro, euh e-kichen bremañ ‘vez ket baleet kalz ken. - Gwechall a valee kalz a dud ; peut ket 'met zellet memes or peizant pe (pa) ’h ae da valañ greun d’ur vilin ordin digant ... or gazeg, our (ur) c’harr hag a zigase ur mous bihan digantañ ivez kar an heñchoù oa ken don ken a oa ket kat (kap) daou garr da ‘n on groaje (en em groaziañ) hag a viche kaset an hini bihan da draoù (draoñ) ar c’hra, ha pe (pa) vije (veze) arri (erru) ba an traoù (en traoñ)... a huche war i (e) dad, gallout a rez diskenn n’eus den ebet, ha goude ??? a viche (veze) kaset an hini bihan war i (e) dreid da koec’h (ouzh krec’h) hag a huche c’hoazh war i (e) dad, gallout a rez krapat ma zad n’eus den ebet."
- Oui… et on jettera le couvercle du puits par dessus. - Et ensuite on jettera le couvercle du puits par dessus, comme dit Jean-Pierre. - Euh… d’après le comportement des gens quand ils allaient faire l’inventaire autrefois dans les champs, ils regardaient bien… les gens déménageaient, ils parcouraient le pays, euh… alors que maintenant on ne marche plus beaucoup. - Autrefois les gens marchaient beaucoup ; même, tu n’as qu’à voir le paysan quand il allait moudre du grain dans un moulin, d’habitude avec un cheval, une charrette, et il emmenait avec lui aussi un petit mousse car les routes étaient si profondes que deux charrettes ne pouvaient pas se croiser ; et le petit était envoyé en bas de la côte, et quand il était arrivé en bas… il criait à son père : «Tu peux descendre, il n’y a personne », et (une fois la mouture faite ?) on envoyait le petit à pied en haut, et il criait encore à son père : « Tu peux monter, papa, il n’y a personne ». | |
| | | jean-louis
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| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Ven 27 Fév 2009 - 16:02 | |
| "- Ya, ’h anaveze an dud o gwinojennoù, an arroudennoù, an douareoù, ar parkoù, al lannioù.
- An dud a an.. anaveze lec’h 'oant a (o) chom muioc’h ewid (evit) a reont en deiz hirie (hiziv). En deiz hirie a vezont galoupet toud digant ar wetur, an trakteur. Hage bremañ ne vez ket zellet deuz ar girjer (girzhier) ken. Gwechall ‘viche (e veze) hadet lann war ar girjer (gizhier), a viche (e veze) leusket ar c’hoad da voutañ. Bremañ a vez drailhet kalz a dreoù marteze oun (un) tamm bihan re ; hage…abalamour da ze ‘vez muioc’h a boan a (o) prezerv kalite an dour, kalite an douar, kalite ar c’hoad ewid ob.. ewid ober tan, pugur (peogwir) gwechall an daou nerzh a oa, an daou.. an div form nerzh a oa, ne oa ked nemed an dour hag ar c’hoad."
- Oui, et les gens connaissaient leurs sentiers, les passages, les terres, les champs, les landes. - Les gens connaissaient le lieu où ils habitaient mieux qu’ils ne le font aujourd’hui. Aujourd’hui, ils courent tous avec leurs voitures, leurs tracteurs. Et maintenant, on ne regarde plus les haies. Autrefois, on semait de la lande sur les haies, on laissait pousser le bois. Maintenant, on hache beaucoup de choses, peut-être un peu trop ; et à cause de cela on a plus de mal à préserver la qualité de l’eau, la qualité de la terre, la qualité du bois pour faire du feu ; parce qu’autrefois les deux énergies existaient, il y avait deux formes d’énergie, il n’y avait que de l’eau et du bois. | |
| | | jean-louis
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| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Lun 2 Mar 2009 - 11:43 | |
| "- Ar c’hoad d’ober tan. - Ar c’hoad d’ober tan. - D’an dud da ‘n om dommañ. - Da ya… 'blam 'blam dezhe da dommañ ha da ... da boac’hañ boued. Hage an dour oa da...da dreiñ ar milinoù da valañ. Bez oa milinoù da droc’hañ koad, milinoù da va... d’ober bleud, milinoù da... da gon... da gonkasiñ, milinoù da... da zornañ oa ivez. - Da vicher neuze Maurice a-n eus lakaet ac’hanout da gad or bern contact gant an dud. - Ma vicher-me zo bet ordin or vicher contact on tamm bihan. Partiet oan yaouank deuz er (ar) gêr hag a oan aet da vortolod (< martolod). Hag am eus graet kajemant toud e... toud er (ar) bed ; donc ‘m eus bet gwelet hag anavezet kalz a dud. Met goude oan aet da... da fakteur hag am eus finiset fakteur e-barzh Benac’h."
" - Le bois pour faire du feu. - Le bois pour faire du feu. - Pour réchauffer les gens. - Oui... pour qu’ils se réchauffent et pour cuire la nourriture. Et l’eau servait à faire tourner les moulins pour moudre. Il y avait des moulins pour couper du bois, des moulins pour faire de la farine, des moulins pour concasser, il y avait aussi des moulins pour battre. - Alors ton métier, Maurice, t’a amené à avoir beaucoup de contacts avec les gens. - Mon métier a toujours été un peu un métier de contact. J’avais quitté jeune la maison pour être marin. Et j’ai parcouru presque toute la terre, j’ai donc vu et connu beaucoup de monde. Mais après, j’étais devenu facteur et j’ai fini comme facteur à Belle-Isle-en-Terre."
Dernière édition par jean-louis le Lun 2 Mar 2009 - 12:35, édité 1 fois | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mar 3 Mar 2009 - 16:05 | |
| "Hage a oan ’h ober oun droied (un droiad) e-barzh.. e-barzh Plounewez. On.. oun dro pewar (pevar)... dek ha pewar-ugent kilometr bemdez en gwetur. Hage mod-se am eus anavezet kalz a dud hage brasañ plijadur a rae diganiñ eo pe (pa) mije (‘m eze) amzer, ober or gontadenn digante bemdez, hage a c’houlles digante pen.. euh penaos a viche an treoù an deiz hirie, penaos a vichent (vezent) gwechall, hage para (petra) zo cheñchet e-barzh bewaj ha e-barzh ar motchoù ivez da vewañ (vevañ) kwa.
- ‘feus ('c'h eus, 'teus...) klewet or bern treoù (traoù)."
- Klewet (klevet) ha surtout disket hage pezh... pezh a vez disket normalamant a vezer sañset derc’hen (delc’her) joñj (soñj) dezhe. Hag abalamour da ze an deiz hirie a blij diñ hadkontañ anezhe. Euh treoù euh.. ???, hage euh ‘h eo ret, ma kerez, hadlakaat anezhe e-barzh penn ar re yaouank abalamour da ze.. abalamour dezhe da derc’hen joñj (soñj), mimp a vez ordin a (o) kontañ ??? me (ma) zud kozh, gwechall, gwechall-gozh, daoust hag-eñ ar re yaouank, an deiz hirie, ar re a zo e-barzh ar skolioù, a vo kat (kap) da lâret a-benn hanter kant vloaz amañ hom zud kozh, gwechall, gwechall-gozh."
"- Et je faisais une tournée à Plounévez. Une tournée de quatre … quatre-vingt dix kilomètres tous les jours en voiture. Et ainsi j’ai connu beaucoup de monde, et le plus grand plaisir que j’avais, c’était, quand j’avais le temps, de leur raconter quelque chose tous les jours, et de leur demander comment étaient les choses aujourd’hui, comment elles étaient autrefois, et ce qui a changé dans la nourriture et aussi dans les façons de vivre. - Tu as entendu un tas de choses. - Entendu et surtout appris, et ce qu’on apprend, normalement, on est censé le retenir. Et c’est pourquoi aujourd’hui j’aime bien le raconter à nouveau. … Il y a des choses … qu’il faut, si tu veux, remettre dans la tête des jeunes à cause de cela … pour qu’ils le retiennent… on raconte toujours … « mes grands-parents, autrefois, il y a longtemps… » ; est-ce que les jeunes, aujourd’hui, ceux qui sont à l’école, seront capables de dire dans cinquante ans « nos grands-parents, autrefois, il y a longtemps… »." | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mer 4 Mar 2009 - 13:56 | |
| "- Ar vugale bremañ, goude ma vezont e-barzh e-barzh ar c’hampagne a... a chom da zellet deus an télévision.
- Ya, euh chom a reont da zellet…ya…abalamour an diskadurezh n’eo ket memes mod, n’eo ket war memes form ewel gwechall. Med gweled a ran kalz a re yaouank pe (pa) vezont a pourmen diganin, interes anezhe memes tra, pezh a zo war ar c’hampagne, ha pezh a vo ret delc’hen (delc’her) da zivenn memes tra abalamour dezhe da gad oun natur vad euh ewite, ha ewit o bugale vihan a vo da zont war-lerc’h goude kwa.
- Gwechall, evel 'oas o lâret , na oa ked aezet dastum, n’oa ket mann ebet da enrolliñ anezhe, ne vichent (vezent) ket filmet ; bremañ eo aezetoc’h ?
- Ya, bremañ ec’h eo aezeoc’h dastum ; met ‘peut ket nemet zellet ; gwechall a ouie muioc’h tud.. an dud a kontadennoù memes tra ewit a ouient an deiz hirie, kar pe (pa) viche (veze)... pe viche azezet ar vamm-gozh war he chipit-holen (chipot-holen) e-barzh korn ar chiminel (siminal), me a lâr deoc’h, a oa kat da gontañ kaojoù deoc’h, ar goañv deus talek eizh eur beket (betek) hanternoz. Hag a viche (veze) lakaet, graet un tamm tan e-barzh an oaled, ar reñz (ar re-se) viche (veze) tomm dezhe, hag ar vugale a chilaoue (selaoue) e-pad tri c’hard eur pe un eur a-raok mont da gousket met goude ar re gozh a zalc’he da chom da gontañ kaojoù (kaozioù) diwar-benn al lutuned, an diaouled ha korriganed, vorzh patra (petra) représentation a oa, ha diwar ar c’hampagne, ha ze a rae brasañ plijadur d’an dud pe (pa) 'n om welent etreze, Yann a ziskono oun dra mennaket (un dra bennak) ordin ivez (?).
- Ya... Aze on (un) ton neuze gant Glennmor neuze, unan (?) en deus bet spontet kalz a dud ivez"
" - Les enfants maintenant, même s’ils habitent à la campagne, restent devant la télévision. - Oui, ils restent devant, oui, parce que l’éducation ne se fait pas de la même façon, sous la même forme qu’autrefois. Mais je vois beaucoup de jeunes, quand ils se promènent avec moi, s’intéresser quand même à ce qu’il y a à la campagne, et ce qu’il faut continuer à défendre quand même pour qu’ils aient une nature propre, pour eux et pour leurs petits enfants qui viendront ensuite. - Autrefois, comme tu disais, ce n’était pas facile de faire du collectage, il n’y avait rien pour les enregistrer, ils n’étaient pas filmés ; c’est plus facile maintenant ? - Oui, maintenant c’est plus facile de faire du collectage ; mais tu n’as qu’à voir : autrefois les gens connaissaient mieux qu’aujourd’hui les contes, quand même, parce que, quand la grand-mère était assise sur sa boîte à sel, au coin de la cheminée, je vous dis qu’elle était capable en hiver de vous raconter des choses de 8 heures à minuit. Et on faisait un peu de feu dans le foyer, on avait chaud, et les enfants écoutaient pendant trois quarts d’heure ou une heure avant d’aller dormir, mais ensuite les vieux restaient à raconter des choses sur les lutins, les diables et les korrigans, quelle que fût la représentation, et à la campagne, cela faisait le plus grand plaisir aux gens de se rencontrer ; Yann apprendra ( ?) toujours quelque chose. - Oui… Voici un air de Glenmor, qui a aussi effrayé beaucoup de monde." | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mer 4 Mar 2009 - 14:18 | |
| "- Lâret 'feus diñ Maurice penaos Glenmor amañ ‘oa dimizet e-barzh Plougras.
- Ha ya … Glenmor euh… Mimp (ni) a n’anavezamp ket anezhañ marteze kement-se, met Glenmor a zo on den a zo dimizet e-barzh Plougras. Ha kalz a dud na ouient ket ze hage koulskoude me a joñj diñ a.. a merit bezañ be.. bezañ kontet ze digant an aotrou Simon d’ar c’houlz-se, ar person ma kerez.
- Ya… oa... kalz a dud ‘oa bet o sellet deus an eureud (eured) neuze.
- Ya, laouen 'vat ! or bern !
- e-barzh para bloawejoù (bloavezhioù) oa.
- Euh .. moarvat …me ??? bihan d’ar c’houlz-se. Bloawejoù hanter kant moarvat.
- Kar pa oa graet i (e) interamant interamant e-barzh Mael-Karaez a oa bet ur bern tud.
- Ya, laouen ‘vat ! Ha hennezh oa on den euh .. a zivenne oun dra mennak ??? a-n eus bet da zivenn e-pad e vuhez."
- Tu m’as dit, Maurice, comment Glenmor s’est marié ici à Plougras. - Ah oui ! Glenmor, nous ne le connaissons peut-être pas tellement, mais Glenmor, c’est quelqu’un qui s’est marié à Plougras. Et beaucoup de gens ne le savaient pas, et pourtant je pense que cela mérite d’être raconté ; M. Simon était curé à cette époque, si tu veux. - Oui, beaucoup de monde est venu regarder le mariage alors. - Effectivement, un tas de gens ! - C’était vers quelle année ? - Euh, j’étais sûrement petit à cette époque. Certainement dans les années 50. - Parce qu’à son enterrement à Maël-Carhaix, il y avait beaucoup de monde. - C’est sûr ! Et c’était un homme qui défendait … ce qu’il a dû défendre sa vie durant. | |
| | | jean-louis
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 18/02/2009
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Jeu 5 Mar 2009 - 14:16 | |
| - E-mesked a.. an dud a welez … an dud … ??? dit tout pezh a oaront.
- euh..
- … bep seurt tud a welez.
- Ya bep seurt.. bep seurt tud euh.. a .. a welan… Darn na blij ket dezhe kontañ …Met me ’h a da lâret un dra mennaket dit Jean-Pierre. War .. war ar maez ewel ma emaomp-mimp (ni) a (o) chom a vez kad (kavet) un deiz hirie c’hoazh kalz a dud a youl vat. Hage an dud-se a garche (a garfe) a-walc’h euh.. lâret ma kerez pezh a anavezent, kontañ pezh a anavezent, abalamour dezhe da reoù all, ar re a ven (a van ?) ha kontañ dezhe da zelc’hen joñj. Hag ze zo oun dra vat met ne vez ket euh... vez ket dalc’het joñj trawalc’h deus tout pezh o deus bet kontet ar re gozh deomp. Met bremañ ze a hat.. a hatteu (addeu) hage a joñj diñ e vo moaien da hadkemer aboe ar penn kentañ. Surtoud pe (pa) vez an dud diwar ar... diwar ar maez é (o) kontañ. E-barzh euh.. e-barzh euh hom broioù, me a lâr deoc’h zo (ez eus) kalz a dud zavant (savant) hag a zo kat da ziskiñ kalz a dreoù da tud.. d’an dud ar c’hêrioù hag e-barzh ar skolioù. Met mimp (ni) a zo tud ankweet (ankouaet) on tamm bihen (bihan) e-barzh ar e-barzh ar c’hirioù (ar c’hêrioù).
- Parmi les gens que tu vois… les gens (t’expliquent ?) tout ce qu’ils savent. - Euh… - Tu vois toutes sortes de gens. - Oui, je vois toutes sortes de gens… Certains n’aiment pas raconter… Mais je vais te dire une chose, Jean-Pierre. A la campagne, comme là où nous habitons, on trouve encore aujourd’hui beaucoup de gens de bonne volonté. Et ces gens-là aimeraient bien dire, si tu veux, ce qu’ils savent, raconter ce qu’ils savent, à cause des autres, de ceux qui restent, et leur raconter pour se souvenir. Et c’est une bonne chose, mais on ne se souvient pas assez de tout ce que nous ont raconté les vieux. Mais maintenant, cela revient et je pense qu’on pourra reprendre depuis le début. Surtout quand c’est les gens de la campagne qui racontent. Chez nous, je vous dis qu’il y a beaucoup de gens savants qui sont capables d’apprendre beaucoup de choses aux gens des villes et des écoles. Mais nous sommes des gens un peu oubliés dans les villes. | |
| | | Marc'heg an Avel Admin
Nombre de messages : 7733 Age : 77 Localisation : Lannuon / Lannion. Breizh Izel Date d'inscription : 27/03/2007
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Mer 29 Juin 2011 - 18:12 | |
| _________________ "Ne te borne pas seulement à respirer avec l'air qui t'environne, mais à penser désormais avec l'intelligence qui environne tout. La force intelligente, en effet, n'est pas moins répandue partout, et ne s'insinue pas moins, en tout être capable de s'en pénétrer, que l'air en tout être qui peut le respirer".
Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre VIII; verset LIV".
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| | | jeje Major; Mestr; Maestro
Nombre de messages : 3489 Localisation : Naoned Date d'inscription : 25/10/2008
| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) Sam 13 Oct 2012 - 6:35 | |
| Le locuteur de Plounévez-Moëdec emploie gwetur. Ernault note en 1895: trécorois goeturio "des voitures", au singulier eur voetur & pet[it] tréc[orois] goetur f. | |
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| Sujet: Re: Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) | |
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| | | | Le parler de Plounévez-Moëdec (traduction) | |
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