jeje Major; Mestr; Maestro
Nombre de messages : 3489 Localisation : Naoned Date d'inscription : 25/10/2008
| Sujet: Re: Bretonnismes (et "galleg saout") Dim 1 Déc 2013 - 8:47 | |
| Hier soir (30/11/2013), je dévorais mon sandouiche dans le car qui allait me ramener de Carhaix à Nantes. Ainsi interpellé par un inconnu: "La faim est sur toi?" jeje
Dernière édition par jeje le Dim 16 Mar 2014 - 8:12, édité 2 fois | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Bretonnismes (et "galleg saout") Mer 4 Déc 2013 - 23:56 | |
| "Mais tais toi donc !" evel ma estlamme ur renerez skol BCBG (tav 'ta ! = da ziskouez emaer adu hag ez eus traoù all da lâret ouzhpenn) |
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Yann-Fañch Racine; Gwrizienn; Root
Nombre de messages : 194 Localisation : Tours Date d'inscription : 20/08/2013
| Sujet: Re: Bretonnismes (et "galleg saout") Jeu 19 Déc 2013 - 14:31 | |
| Le mot "bretonisme", avec un seul n, déjà employé par l'abbé Buléon en 1927. "Sur le Français en Basse-Bretagne" in "Mélanges bretons et celtiques offerts à M. J. Loth", hors série des Annales de Bretagne, p. 315 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153314/f322.imageCertaines des espressions qu'il rapporte sont encore en usage aujourd'hui, d'autre semblent avoir disparu, comme "ramasse ta bouche" (serr da veg), ou "je ne croyais pas répondre" (ne greden ket respont). | |
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Yann-Fañch Racine; Gwrizienn; Root
Nombre de messages : 194 Localisation : Tours Date d'inscription : 20/08/2013
| Sujet: Re: Bretonnismes (et "galleg saout") Sam 21 Déc 2013 - 14:36 | |
| - Youenn a écrit:
- En lisant différents posts sur le sujet Degemer mat, l'expression "fut un temps" m'est apparu au moins deux fois, sans l'emploi du sujet "il" devant.
Pennglaouig (Naoned) : Ce petit camarade en question m'avait envoyé un message fut un temps où il se demandait ce que je faisais,…
Per-Kouk (Kerne-uhel) : Fut un temps, quand tout le monde parlait le breton, les occasions étaient multiples d'enrichir son breton à l'écoute de formes d'une autre paroisse
Ca m'a marqué car c'est une tournure que j'entends assez régulièrement mais principalement chez les Anciens, qui parlent breton par ailleurs. Je me demande si c'est un véritable bretonnisme et si oui, de quelle tournure bretonne peut-elle provenir ? Ur mare 'oa , Ur poent 'oa, et autres formulations du genre peut-être ? Ma mère (Kerne Uhel) dit plutôt " un temps fut". (ça amuse beaucoup ma femme d'ailleurs...) Trouvé dans "Bepred Breizad" de F-M Luzel, publié en 1865, le poème : " Eun amzer a zo bet" La traduction française en regard donne : "Un temps fût". Egalement relevé dans la partie française de ce recueil :
- Dalc’het-mad d’ho kizio gwech-all —> Tenez bon à vos coutumes d'autrefois
- Ma mab Iannik a zo breman gant èlez Doue ò kanan ! —> Mon fils lannik est maintenant à chanter avec les âmes de Dieu !
- Hag ann dud a zò peurvian en em debrin en em waskan,—> Et les hommes sont, pour la plupart, à se manger et à se nuire
- a-baoue ’r beuré-mad e-maint dindan ann heol ò vèdin, ò falc’had. —> depuis le matin, de bonne heure, ils sont à moissonner ou à faucher sous le soleil.
- Pa oan ò studian er gèr a Landreger —> Quand j'étais à étudier en la ville de Tréguier
- Arzur, Doue ouspenn, kerzomb, n’hellomb ket koll ! —> Arthur, Dieu de plus , marchons, nous ne pouvons pas perdre ! (Avec Arthur à nos côtés, et Dieu en plus...)
- Pa oan ò vàlé dré ’r parkou —> comme j'étais à me promener par les champs
- ma c’hòlé ha ma buc’h-dù war ar melchon, bars ar park-all, ’vel ma pellaan, ’vé diouc’h-tu. —> mon taureau et ma vache noire, sur le trèfle, dans l'autre champ, sont à l'instant, dès que je m'écarte. (Emañ ar saout war ar melchon ! : Les vaches sont sur le trèfle. Elles sont parties voler ! ou : Ar c'hazh war ar c'hrampouezh ! : Le chat est sur les crèpes !)
- Mé reï did leiz da c’hodélou —> je t'en donnerai plein tes poches
- Keit-zé ar zaoud ’zò ò laeres —> Pendant ce temps-là, les vaches sont à rapiner
- Ah ! gwella ma kavfònt bremaïk hò mérenn —> Oh ! comme tout-à-l'heure ils vont trouver bon leur repas
- Pa oann ò kanna war all lenn —> Un jour que j'étais à laver sur l'étang
- Pa oant ò c’hòrò ’r zaoud —> quand elles étaient à traire les vaches
- Gwelloc’h, gwelloc’h kalz eò bea War dreuzou ma dòr ò néa ! —> Il vaut mieux, bien mieux être à filer sur le seuil de sa porte !
Luzel traduit systématiquement la forme progressive bezañ o+inf. par être à + inf.Je remarque en passant que Luzel ne fait pas la faute si courante : ayant jeté= " *o vezañ distaolet" : Fanch-vraz ez oa er penn, Ha distaolet gant-han ha bòtou ha chupenn —> Fanch-vraz était en tête, ayant jeté ses sabots et sa veste A comparer par exemple avec Troude : "Hag o veza tennet he jupenn, Paol-Gornek a gemeraz ar reier ann eil goude eben" ( Treiz Plougastel, in Dict. B-F 1876) | |
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| Sujet: Re: Bretonnismes (et "galleg saout") | |
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