Les mots qui commencent par "di" ou par "dis

Distribilh = n'importe comment, en tous les sens, éparpillé ...

>>> gwisket en distriblih = habillé n'importe comment

>>> mont a distribilh = partir dans les sens sens,

etc ...

JCE

istribilhañ v. suspendre.

distribilhañ v. pendouiller.

Citation :

"distanet eo an amzer" = Il faut moins chaud.

Voici ce que j'ai collecté auprès de Pierre-Marie Guillou à Plouyé :

- Beñ neuhè oa, ga’r re-all oa deu’t ga ferier, ha neuhè, ga krogoù m-amp distantet ar plous, mad, toud deus ar bern, pé-gwir m-amp owen la vije bet chomet takadoù matrès' ba-kreis ar bern, ha vije bet tan-moug ‘barzh, ha m-ijemp ket bet gwelet-hañw ken vîe partïet mad an tan...

Qqn connaitrait la raison de ce "t" dans "distantet" ?

Et tan-moug je ne l'ai pas trouvé dans le Favereau, qqn l'aurait-il déjà entendu ou lu autre part ?

Gurvan Lozac'h a écrit:

Citation :

"distanet eo an amzer" = Il faut moins chaud.

Voici ce que j'ai collecté auprès de Pierre-Marie Guillou à Plouyé :

- Beñ neuhè oa, ga’r re-all oa deu’t ga ferier, ha neuhè, ga krogoù m-amp distantet ar plous, mad, toud deus ar bern, pé-gwir m-amp owen la vije bet chomet takadoù matrès' ba-kreis ar bern, ha vije bet tan-moug ‘barzh, ha m-ijemp ket bet gwelet-hañw ken vîe partïet mad an tan...

Qqn connaitrait la raison de ce "t" dans "distantet" ?

Et tan-moug je ne l'ai pas trouvé dans le Favereau, qqn l'aurait-il déjà entendu ou lu autre part ?

chez moi, on peut dire "mouget eo an tan" pour dire que le feu s'est éteint de lui même (à la différence lazhet an tan qui signifie pour moi le feu s'est éteint par quelqu'un ou quelque chose d'extérieur). Je comprends tan-moug comme du feu qui n'est qu'à demi éteint (et qui peut reprendre d'un coup de vent par exemple).

Merci Wilkin, c'est ce que j'avais compris moi aussi.

et P-M Guillou tjrs :

Ar bern plous oa bras, hir ‘hañw, ya. D’ar mare-se ‘oa ket hangarioù da lak’ ar plous 'vel zo bremañ. Toud ar plous, ha toud ar foenn vije gwraet bernien deus oute ‘maes

Qqn aurait-il entendu cette forme du pluriel de "bern" > bernien autre part ?

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et P-M Guillou pour finir :

Me lar zo dit la oam gwléb-gwléb-teil oam toud, ‘benn oa echu

Qqn aurai-il entendu ces deux formes d'insistance autre part ?

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Voilà, merci pour vos éventuels réponse

Gurvan

Wilkin a écrit:

chez moi, on peut dire "mouget eo an tan" pour dire que le feu s'est éteint de lui même (à la différence lazhet an tan qui signifie pour moi le feu s'est éteint par quelqu'un ou quelque chose d'extérieur). Je comprends tan-moug comme du feu qui n'est qu'à demi éteint (et qui peut reprendre d'un coup de vent par exemple).

Memes tra pour moi.
Gurvan ton tan-moug est tan en gor chez moi, du feu qui couve.
Pout le t de distantet, je ne vois pas, une contamination du français distant, mais j'en doute.
Peux-tu nous dire ce qui s'était passé avant ? Pourquoi défaisaient-ils leur bern plouz, ils avaient un doute quant au feu ? Ou était-ce quelque chose d'habituel ?

je te mets l'adresse du forum "brezhoneg ar bobl - breton er bobl" ou j'ai mis ce que m'a raconté Pierre-Marie Guillou dans sa totalité :

http://bretonpopulaire.forumactif.com/Istoerieu-e-breton-Istoriou-e-brezoneg-Histoires-en-breton-f4/Tan-ba-r-bern-plouz-t83.htm

Dans ce salon, sur ce forum, vous y trouverez qques contes et histoires en tout genre en breton, souvent avec le lien pour entendre l'enregistrement.

Gurvan

Lu !

A mon avis ton distantet n'a rien à voir avec le mot tan, pourquoi pas avec le français distancer ?

Quel nom donnait-on à la perche centrale qui servait à bâtir le tas ? Ur berchenn ou autre chose ?
Je cherche toujours.

Distankañ peut-être ?

:?:

Oui, pourquoi pas, domaj eo 'teus kollet ar gasetenn !
Tout dépend de l'utilisation qui est faite de ce mot chez toi.
As-tu déjà entendu des trucs du style distankañ ar c'harotez ?

ya, kollet m-eus ar gassetenn, med laket m-eus un añrejistramant memes-tra, laret an trôw genin, just 'vel m-eus kle'et anehe. Ya disket m-eus brezhoneg ga Pierre-Marie Guillou.

Ewid-afer "distantañ" a houllin ga ma mamm, hei deuh Plouïe 'e ha brezhonegéres a-vihan.

Michañs m-o ur respont...

Traduction :
Oui j'ai perdu la cassette, mais j'ai tout de même mis un enregistrement, où je répète les (choses) propos de la même manière exactement. Oui, j'ai appris le breton avec Pierre-Marie Guillou.
Pour ce qui concerne "distantañ" je demanderai à ma mère qui est de Plouyé et bretonnante de naissance.
J'aurai certainement une réponse...

Sur Academia celtica nous n'écrivons jamais directement en breton, je sais, ce n'est pas écrit, c'est juste un accord tacite entre nous.
Notre but est que des apprenants puissent nous suivre, nous lire et surtout nous comprendre. Beaucoup d'entre nous enseignent ou l'ont fait, ceci explique cela.
Si nous glissons parfois un mot de breton ou un quart de phrase - je sais, la règle n'est déjà pas respectée de manière systématique ha da gentañ-penn par celle qui écrit ces lignes - , il s'agit normalement de quelque chose qui reste du domaine du compréhensible pour "l'invité curieux de base", histoire de lui apprendre encore un petit truc de plus, quoi !
Je souligne, mais vous l'avez constaté, qu'ici nous cherchons à aller au fond des choses [klask ober zo moien bopred] et aimons comparer nos collectes et nos lectures, bref du terrain et de la bibliothèque, avec un jeu constant de va-et-vient et de comparaisons entre les deux. Tout ça s'est fait comme ça, assez naturellement.
Maintenant, pas de problème pour les messages privés tout en breton si vous le désirez. Ici, nous les utilisons souvent pour indiquer, le plus COURTOISEMENT du monde, une faute, une erreur ou un oubli sur un post. Et je peux vous garantir que c'est très utile ! Histoire de présenter des choses apeupre propr, kwa !
Dernière remarque : nous laissons à d'autres sites le soin de répondre aux problèmes de traductions des apprenants et plus encore et surtout toutes les querelles possibles d'orthographes, de chapelles... Le fait de ne pas voir ou connaître son interlocuteur, ou encore de ne pas forcément suivre ou comprendre son raisonnement (imprécis ou raccourci), conduit déjà parfois à suffisamment de malentendus, donc :

Jean-Claude EVEN a écrit:

No politics. No religions. No business.

Ici chacun écrit comme il l'entend et traduit ensuite en précisant ou non s'il a actualisé l'écriture par exemple, mais toutes nos sources bibliographiques sont citées ainsi que les sources orales, à moins qu'elles n'émanent directement de nous (dans ce cas : chez moi... ; ('ba') du-mañ...).
Voilà s'était l'occasion de faire le tour.
Ken vi lennet Gurvan.

mezh =>honte.
mais divezhet ?
"Un den divezhet eo" = quelqu'un qui n'a honte de rien, de mal élevé. (ur paotr yaouank divezhet = un célibataire éhonté ("déhonté"))

"Hag eñ d'an daoulamm ruz. Ker buan ez a ma ne hell Rozenn dianaoud na gwezenn, na ti, na tour ebet."
Koñchennou euz bro ar ster Aon - Yann ar Floc'h (p141)

In GABV : "dianaout vb. ignorer (ne pas connaître)"

dans cet énoncé, j'ai plutôt l'impression que ce verbe signifie 'distinguer, reconnaître' ?

Ostatu a écrit:

"Hag eñ d'an daoulamm ruz. Ker buan ez a ma ne hell Rozenn dianaoud na gwezenn, na ti, na tour ebet."
Koñchennou euz bro ar ster Aon - Yann ar Floc'h (p141)

In GABV : "dianaout vb. ignorer (ne pas connaître)"

dans cet énoncé, j'ai plutôt l'impression que ce verbe signifie 'distinguer, reconnaître' ?

Préfixe de- et pas di- sans doute.

dispegañ (dis + pegañ 'coller') '(se) décoller'

La forme spegañ 'coller' vient-elle d'une fausse-coupe ?

Quelques mots en di- / dis- en haute-Cornouaille (tirés de mon dico) :

DÏAMZERET [diãmꞌzeːrəd-t] : [diamzeret 1716] adj. ; Obsolète / Dépassé(e) / Has-been / Hors-jeu (fig.) / Hors saison (DI + AMZERIÑ)

DIBLASSAÑ [diꞌblasə] : [diplaça 1659] vb. ; Déplacer / DIBLASSET [diꞌblasəd-t] fig. : Dérangé(e) (DI + PLASSAÑ)

DIBOUEO / DIBOUESAÑ [diꞌbwɛw] [diꞌbweːza] : [dibouezañ 1958 ; diboësein 1723] vb. ; Soulever (DI + POUEO / POUEZAÑ)

DICHECH(AÑ) [diꞌʃɛ̀̀ʃ(ə)] : [disachañ 1992] vb. ; Tirer en sens inverse / Éjecter (qqn dehors) (DI + CHECHAÑ)

DIC'HWENN(AÑ) [diꞌhwɛnə] : [dic'huënna 1732] vb. ; Épucer (DI + C'HWENN(AÑ))

DI-DORR [diꞌdor] : [didorr 1716] adj. ; Infatigable / Sans tracas / Pépère / Pas fatigant(e) (DI + TORR)

DI-DROUS [didruːz-s] : [didrous 1723] adj. ; Sans bruit / Silencieux (-se) / Paisible (DI + TROUS)

DI-DRU(E) [diꞌdrỹ] : [ditruez XVIe] adj. ; Cruel(le) / Sans pitié / Sévère (DI + TRU(E))

DI-DU [diꞌdy] : [dydu XVIe] adj. ; Pas doué(e) de ses mains / Empoté(e) / Sans aucune allure (DI + TU)

DIFONTAÑ [diꞌfõntə] : [difonti 1659] vb. ; Défoncer / Défricher (DI + FONTAÑ)

DI-GLOS [diꞌglos] : [disclos 1650] adj. ; Disjoint(e) (ouvert(e)) (DI + KLOS)

DIGRESKIÑ [diꞌgreskə] : [digresquein 1723] vb. ; Diminuer / Réduire / Décroitre (DI + KRESKIÑ)

DIHAOLI(A)TA [dihↄwꞌlitə] : vb. ; Finir d'enjamber (DI + GAOLI(A)TA)

DIHAOLIEG [diꞌhↄːʎəg-k] : n.m. ; (péj.) Jeune branleur, pisseux (jusqu’à 12 - 13 ans) / Teigne / Sale garnement / Mal élevé(e) / Qui ne fait que des conneries (DI + GAOLIEG)

DI-LAÑS [diꞌlãs] : [dilañs 1958] adv. / n.m. (pl. -ou [diꞌlãsu]) ; Retard / En retard (DI + LAÑS)

DILU [diꞌly] : [dilu 1895] adv. & n.m. ; (sens de l') Organisation (DI + LU)

DILUIAÑ [diꞌlyjə] : [diluzyaff 1499] vb. ; Organiser (DI + LUIAÑ)

DINATUR [diꞌnatyr] : [dinatur 1530] adj. ; Dénaturé(e) / Contre-nature / Inhumain(e) / Pas naturel(le) (DI + NATUR)

DINEUÑ [diꞌnœ̃] : [dineuz 1659] n.m. ; Sens de l'organisation (DI + NEUÑ)

DÏOELLAÑ [diꞌwɛlə] : vb. ; Finir de fermenter (DI + GOELLAÑ)

DIRIBOTAÑ [diꞌribↄtə] : vb. ; Finir de baratter (DI + RIBOTAÑ)

DISAMMAÑ [diꞌzãmə] : [disamma 1659] vb. ; (se) Soulager (DI + SAMMAÑ)

DISHEÑVEL [disꞌɛ̃ːvəl] : [disanvel XVIIIe] adj. ; Différent(e) / & Différemment (DIS + HEÑVEL)

DISHÊR [ꞌdizər] : [dishaer 1732] adj. ; Sans héritier(e) / Sans enfant, descendance (DIS + HÊR)

DISKARG(AÑ) [dis'kargə] : [discargaff 1499] vb. ; Décharger / Verser (DIS - KARGAÑ)

DISKLABEO [disklaꞌbɛw] : [distlabeza 1716] vb. ; (se) Débarrasser (DI + SKLABEO)

DISKLIPAÑ [dis'klipə] : [distlipa 1659] vb. ; Expliquer (par ext.) / Parler (avec difficulté) (DI + SKLIPAÑ)

DISKLÔ [ꞌdisklo] : [disglau XVIe] adj. & n.m. ; À l'abri de la pluie (DIS + GLÔ)

DISKONTAÑ [disꞌkõntə] : [diskonta 1927] vb. ; Guérir par formulation magique (guérisseur) (DIS + KONTAÑ)

DISKRAPAD [dis'krapəd-t] : [discrapat 1659] vb. ; S'agiter (DI + SKRAPAD)

DISKRUPES [dis'krypəs] : adj. ; Décolleté(e) / Vêtement trop ouvert (DIS + KRUPES, cf. krepes jabot)

DISLIVAÑ [dis'liːvə] : [disliuaff 1499] vb. ; Délaver (DIS + LIVAÑ)

DISOÑJAL / DIJOÑJAL [di'zõːʒəl] [di'ʒõːʒəl] : [disongeal 1499] vb. ; Ne pas se rappeler / Ne pas y penser / Oublier (DI + SOÑJAL / JOÑJAL)

DISPAR [ꞌdispar] : [dispar 1499] adj. ; Exceptionnel(le) / Sans pareil(le) (DIS + PAR)

DISPARTÏAÑ [dispar'tijə] : [dispartiaff 1499] vb. ; Séparer / Départager (DIS + PARTÏAÑ)

DISPLEG(AÑ) [dis'pleːgə] : [displegaff 1499] vb. ; Déplier / Exprimer (DIS + PLEGAÑ)

DISTAOL(ER) [dis'toːl(ər)] : [distauleiñ 1732 ; distôler 1868] vb. ; Rejeter / Flanquer (DIS + TAOL(ER))

DISTAN(AÑ) [dis'tãːn(ə)] : [distana 1732] vb. ; (se) Refroidir (DIS + TAN(AÑ))

DISTANTAÑ [dis'tãntə] : [cf. vx. br. tant n.m. corde tendue, dis- + tant + -añ] vb. ; Aérer (la paille du tas, après incendie par ex.) (DIS + TANTAÑ)

DISTER ['distèr] : [dister XVIe] adj. ; Insignifiant / Chétif / (péj.) Quelconque / Déshérité(e) (fig.) / Modeste (sans sous) / & n. Détail / Futilité (DI + STER)

DISTOKAÑ [dis'tɔkə] : [distokan 1931] vb. ; Donner un revers à / Décoller (DI + STOKAÑ)

DISTREMPAÑ [dis'trɛ̃mpə] : [distrempaff 1633] vb. ; Détremper / Tremper (mouillé(e)) (DIS + TREMPAÑ)

DISTROÑSAÑ [diꞌstrõsə] : [distronsa 1914] vb. ; Retrousser (DIS + TROÑSAÑ)

DISTROPAÑ [disꞌtrᴐ̀pa] : [distropa 1659] vb. ; Dégager ce qui a été coupé à la faucille (DI + STROPAÑ)

DIVEMORIÑ [diveꞌmᴐːrə] : [divemoriñ 1992] vb. ; Être à la masse (DI + MEMORIÑ)

DIWISK(AÑ) [diꞌviskə] [divisk] : [diuisquaff 1499] vb. ; Dévêtir (DI + GWISKAÑ)

DI-ZOÑJER [diꞌzõːʒər] : [dizanger 1854] adj. ; Sans danger (DI + DOÑJER)

DIZOURIÑ [diꞌzuːrə] : [dizouraff XVIe] vb. ; Drainer (DI + DOURIÑ)

DIZOUSSAÑ [diꞌzusə] : vb. ; (da -) (pour) Être définitivement doux (DI + DOUSSAÑ)

DIZROIÑ [diꞌzrↄj] : [dizroiñ 1992] vb. ; Faire demi-tour (DI + TROIÑ)

Ostatu a écrit:

dispegañ (dis + pegañ 'coller') '(se) décoller'

La forme spegañ 'coller' vient-elle d'une fausse-coupe ?

" Les formes du br. moy. sont pec, pecg (DEBM, 351), d'où le verbe pega ou pegan « coller ». Selon Ernault, GMB, 469, le s de spega, « coller » semble venir du composé dispega (cf. aussi RC, IV, 164)."
Études celtiques - Volumes 9 à 10 - Page 171